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Sida : une étude conteste l’avis suisse sur la non transmissibilité en cas de thérapie efficace

Alors que nous revenions hier avec un entretien diffusé sur Séronet de Bernard Hirschel, spécialiste VIH genevois qui avait révélé les données suisses, une étude australienne vient contredire la communication helvétique.

L’annonce au début de l’année dans le Bulletin des médecins suisses d’une synthèse de données effectuée par la Commission Fédérale pour les problèmes liés au Sida (CFS), équivalent helvétique du Conseil National du Sida français avait suscité un vif débat en France. Etait en cause la communication en décembre 2007 par Bernard Hirschel, responsable de l’Unité VIH-sida des hôpitaux universitaires de Genève, de données faisant état d’une absence de transmission du VIH dans le cas de couples sérodiscordants dont le partenaire séropositif, sous traitement antiviral qui conduit à un taux de virus indétectable, ne transmettrait pas dans les fait le virus en cas de pratiques sexuelles à risques.

Aussi, les résultats d’une étude australienne menée par le Dr David Wilson de l’Université de New South Wales vient contredire les données suisses en recommandant le maintient de l’usage du préservatif dans tous les cas, y compris pour les personnes dont la virémie est indétectable.

Bien que le risque de transmission du virus soit bas révèle le chercheur australien, il n’est pas «égal à zéro», le virus demeurant avant l’article. Les données statistiques révélées font état qu’avec une moyenne de 100 relations sexuelles par an sans protection, la probabilité cumulée était de 0,22% par an pour les transmissions de femme à homme, de 0,43% pour les transmissions d’homme à femme et de 4,3% pour les transmissions d’homme à homme.

Au surplus, sur dix ans et sur une population de 10000 couples dont les partenaires ont un statut sérologique différent, l’un séropositif, l’autre séronégatif, 215 hommes et 425 femmes seraient infectés après une relation hétérosexuelle et 3524 hommes à la suite de relations homosexuelles. L’article publié conclut que les risques par rapports aux couples sérodifférents utilisant le préservatif étaient 4 fois supérieurs pour les couples n’utilisant pas de protection. Commentant l’avis suisse, les chercheurs australiens estiment que contrairement a ce qu’avance les suisses pour qui un seuil existe en dessous duquel il n’y a pas de risque de transmission, le risque ne fait que diminuer progressivement mais qu’il demeure.

Il est «sage» de combiner le traitement et les préservatifs conclut The Lancet dans la lignée par ailleurs des autorités françaises et de la majorité des associations hexagonales qui ont commenté l’avis suisse.

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