Le SNEG Prévention lance, en collaboration avec l’IPSR, un nouveau site Internet dédié à la prévention du VIH et des IST parmi les gays.
Ce site hébergé à l’adresse www.histoiresdemecs.sneg.org a pour vocation d’être un collecteur rassemblant les dernières campagnes de prévention du SNEG les plus significatives.
«On y retrouvera certaines campagnes diffusées préalablement dans les lieux gays qui ont été réadaptées au support Internet. La nouveauté tient par ailleurs à l’utilisation d’animations interactives pour développer une nouvelle forme de communication de santé dotée d’un pouvoir de persuasion plus important» indique le SNEG. Ce choix d’animation n’est pas neutre ni effectué au hasard. Ainsi, une animation «Couple Plus-Moins» porte sur la situation des couples gays au sein desquels la différence de statut sérologique engendre des questionnements. Une autre, «Le secret pour assurer» a pour vocation de réduire les expositions aux risques non préméditées en préparant les gays face au safer sex en amont des rencontres et en les incitant à la vigilance et au contrôle dans les situations où les dérapages sont possibles.
Ce choix animé intervient après les résultats de l’étude Cohorte GAY, réalisée entre autres avec le concours de CitéGAY, qui montrent que l’animation parvient à réduire les prises de risque de 23% parmi les hommes qui manquent de préparation et de contrôle. «La diffusion plus large de l’animation pourrait donc apporter une contribution significative à la réduction des risques parmi les gays» estime Antonio Alexandre, directeur du SNEG.
Philippe Adam, directeur de l’Institute for Prevention and Social Research (IPSR) qui conseille le SNEG présentera publiquement avec le Professeur John de Wit, directeur du National centre in HIV Social Research (Sydney), ces résultats lors de la grande Conférence mondiale contre le Sida qui se tiendra à Mexico cet été. Dans leurs travaux, ils ont souligné que, alors même que la plupart des recherches qui modélisent le comportement préventif des gays se focalisent sur «l’intention de se protéger ou de prendre des risques», le principal déterminant de la prise de risques n’était pas l’intention mais plutôt une «inclinaison relativement involontaire des personnes à prendre des risques dans certaines situations».
«Les processus à l’origine des expositions au risque non délibérées ou non préméditées peuvent parfaitement être modifiés dans le cadre d’interventions empiriques guidée par une nouvelle approche théorique de la prise de risques parmi les gays» avancent-ils encore, l’enquête Cohorte Gay confirmant par ailleurs scientifiquement cette affirmation. Des campagnes plus ou moins impactantes selon le format (de l’absence de message spécifique à une affiche simple dupliquée au format web à une campagne animée) ont été soumises à des groupes témoins différents, même groupes interrogés a postériori pour voir si des prises de risque ont été prises et si oui à quel niveau pour chaque groupe témoin. «L’intervention a contribué à une réduction significative de la proportion de gays ayant pris des risques. Parmi les sujets non exposés aux messages de l’intervention (branche 1 de l’essai), 64,7% des individus rapportaient à T2 avoir eu des rapports anaux non protégés dans les six mois. Ce taux était de 60,8% parmi les individus ayant vu la carte et il chutait à 45,5% parmi les individus qui avaient visionné l’animation en ligne» ont constaté Philippe Adam et John de Wit. «Par rapport aux prises de risques du groupe témoin, celles des sujets ayant visionnés l’animation en ligne à T1 étaient réduite de 23% à T2. L’effet de l’intervention dans ce groupe était donc considérable» concluent les scientifiques.
Philippe Adam avait déjà plaidé sur nos pages pour la création et la diffusion de messages spécifiques au format web et pour l’édition de campagnes innovantes tant sur le fond que la forme : «Au cours des dernières années, la tendance a été d’adapter simplement le matériel de prévention préalablement imprimé au format Internet en utilisant notamment des e-bannières. Ceci permet certes de commencer à faire de la prévention en ligne mais l’impact sur les comportements reste très réduit. CitéGAY milite à juste titre pour que les associations et les agences passent à la vitesse supérieure en ayant des actions percutantes véritablement dédiés à l’Internet».
Des interventions en ligne complémentaires à celles proposées dans le collecteur SNEG seront progressivement développées afin de toucher d’autres segments de la population gay et d’autres déterminants sociaux ou psychologiques de la prise de risques face au VIH et aux IST.
CitéGAY est média-diffuseur de cette nouvelle campagne.
EN SAVOIR PLUS
Le site www.histoiresdemecs.sneg.org.
Le site du SNEG www.sneg.org.
Le site de l’IPSR : www.ipsr.eu.
Internet et Sida : Facteur de risque ou nouvel outil de Prévention ?.
Notre Portail Prévention : http://prevention.citegay.com.
REAGIR
NOUVEAU !!! Vous souhaitez réagir à cet article, poster votre commentaire sur notre blog : http://citegay.hautetfort.com. Nous vous invitons avant votre publication à consulter la Charte des Commentaires. IL S’AGIT D’UN ESPACE DE LIBERTE PAS D’IMPUNITE, NOUS DEVONS ÊTRE RESPECTUEUX DE LA LOI ET D’AUTRUI SI NOUS SOUHAITONS QUE CET ESPACE SOIT PERRENISE.
(Webmasters ! Vous souhaitez intégrer les Actualités LGBT CitéGAY sur votre site et les Communiqués de Presse associatifs ? Rien de plus simple, renseignez-vous : Ici)
