Le Centre LGBT Paris IDF lance la diffusion de la version francophone d’un rapport établi par l’ILGA sur un sujet qui jusqu’ici n’avait fait l’objet, au mieux, que de quelques commentaires et articles scientifiques, ou au pire, d’un total désintérêt de la communauté scientifique et même associative.
«C’est parce que leurs spécificités sont particulièrement méconnues ou ignorées, même par les femmes concernées, que l’ILGA a publié en 2006, en anglais le rapport « Lesbian and bisexual women’s health: common concerns, local issues ».» indique le CGL qui souligne que «la double discrimination fondée sur le genre et l’orientation sexuelle peut avoir des effets significatifs sur le bien-être mental et physique, ou encore empêcher certaines femmes de demander l’aide des professionnels de santé».
L’ILGA a rassemblé des informations provenant d’organisations LGBT du monde entier, en vue de les partager alors que la plupart des recherches menées sur la santé des femmes et des personnes LGBT ne prennent pas en compte les questions spécifiques aux femmes lesbiennes et bisexuelles. Ce rapport regroupe non seulement des informations sur la santé – notamment un chapitre consacré au VIH/sida et aux infections sexuellement transmissibles – mais traite également de questions sociopolitiques telles que les mariages forcés, le viol et les violences domestiques. «L’entretien avec le Rapporteur spécial des Nations Unies pour le droit à la santé revêt un intérêt particulier: Paul Hunt y explique en effet comment les organisations peuvent exposer leurs préoccupations aux diverses agences onusiennes» souligne en prélude le rapport.
Le rapport construit sous forme de chapitres thématiques traite aussi bien du traitement de la santé des femmes par les mécanismes des droits humains des Nations Unies, des infections sexuellement transmissibles et le VIH/sida, du cancer du sein et les tumeurs gynécologiques , de la violence contre les femmes, leur santé mentale, l’offre de soins de santé spécifique que du plaisir sexuel féminin et lesbien.
Les conclusions tirées du rapport pointent le manque de confiance en soi et d’estime de soi comme une question clé sur le bien-être des femmes, en particulier chez les lesbiennes et bisexuelles. De nombreuses organisations ont sensibilisé les lesbiennes aux pratiques sexuelles plus sûres, aux traitements de prévention du cancer et aux questions liées à la santé mentale souligne l’ILGA tout en souhaitant un renforcement de cet axe d’actions comme une prise en compte des lesbiennes dans les programmes de recherche, la prise en compte de violences spécifiques, la sensibilisation des personnels de santé à ces sujets et un travail entre institutions et associations accru.
Le rapport est consultable en ligne et sa version papier accessible au CGL. Un débat avec l’ILGA sur ce rapport aura lieu lors de la semaine d’actions et d’information qui sera proposée au Centre dans le cadre de la journée mondiale contre le sida du 1er décembre.
EN SAVOIR PLUS
Le site du CGL Paris IDF : www.cglparis.org.
Vous pouvez télécharger le rapport en anglais, ou le chapitre qui vous intéresse, sur le site web de l’ILGA : Ici.
La version française est disponible via le lien suivant : Ici.
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