Actuellement nous connaissons 5 virus responsables des hépatites (A, B, C, D et E). Certains de ces virus sont sexuellement transmissibles et touchent particulièrement les homos et bi.
L’OMS Europe organise chaque année depuis 2005, une semaine de promotion de la vaccination dont l’objectif est d’améliorer la couverture vaccinale par l’information et la communication en direction des professionnels de santé et de la population, notamment les groupes les plus difficiles à atteindre, en renforçant leurs connaissances sur la vaccination (calendrier vaccinal, effets secondaires…).
Dans ce cadre, les hommes ayant des relations sexuelles avec d’autres hommes sont sensibilisés cette semaine via des actions de l’INVS, des DRASS et des associations de lutte contre le VIH et les IST sur le sujet de la vaccination contre l’hépatite B particulièrement.
Être homo ou bi et avoir eu une hépatite B, c’est assez courant car le virus VHB est plutôt répandu dans notre communauté. Il existe un vaccin qui peut vous permettre d’éviter d’attraper ce virus qui est bien plus facilement transmissible que le VIH. L’hépatite B est l’infection sexuellement transmissible la plus meurtrière, avant le sida et la deuxième cause de cancer, juste après le tabac. Le VHB s’attaque au foie. L’hépatite B peut se transmettre par le sang, le sperme, les sécrétions vaginales, l’urine ou tout simplement par la salive. Le virus passe donc facilement lors des rapports sexuels, via le baiser, les différents échanges de fluides corporels entre les différentes parties du corps (bouche à cul, bouche à bouche, bouche à couilles, bite à bouche etc.) et par l’échange d’objets sexuels.
Les homos sont vulnérables car le virus est plus répandu dans notre communauté. La transmission se fait le plus souvent par la fellation et la sodomie, principalement quand elles sont pratiquées sans préservatif. Mais le préservatif n’offre pas une protection suffisante car le virus de l’hépatite B, le VHB, est très infectieux (100 fois plus que le VIH) La Transmission est également possible par l’échange de matériels d’injection (drogues et stéroïdes) et dans la vie courante, les objets de toilette comme le rasoir, le coupe ongle, la pince à épiler ou encore la brosse à dents peuvent être des moyens de transmission. Le virus peut vivre plusieurs semaines dans une goutte de sang séché.
Dans 90% des cas, l’hépatite B est asymptomatique, elle passe alors inaperçue. Elle évolue spontanément vers la guérison. La situation est très grave quand l’hépatite est fulminante (1% des cas). Il s’agit de la destruction massive du foie, avec une évolution jusqu’au coma. L’hépatite B peut devenir chronique (5 à 10% des cas). Dans ce cas, elle entraîne un risque de cirrhose, de cancer du foie. L’hépatite est potentiellement aussi mortelle que l’hépatite C. Le test de dépistage de l’hépatite B se fait sur une simple prise de sang. Cet examen est réalisé, sur prescription médicale, dans l’ensemble des laboratoires d’analyses biologiques. Le dépistage est aussi réalisé dans les Centres d’information et de dépistage anonymes et gratuits proposant le test du VIH /sida.
Concernant l’hépatite A, le plus souvent bénigne, elle est une des nombreuses formes infectieuses de la jaunisse. C’est une maladie causée par un virus. Celui-ci s’attaque au foie et détruit une partie des cellules. Homo et bisexuels sont particulièrement concernés par l’hépatite A. Tout simplement parce qu’elle peut se transmettre par contact bouche-anus ou, cas général à la population, lors d’ingestion de produits alimentaires contaminés. Dans la grande majorité des cas, les personnes infectées par le virus de l’hépatite A ne présentent pas de symptômes. L’infection passe alors inaperçue. La plupart du temps, on se sent mieux en quelques semaines. Mais il est possible de rester fatigué pendant plusieurs mois. Contrairement à certains autres types d’hépatite virale, l’hépatite A n’est pas une maladie de longue durée (chronique) et n’est généralement pas mortelle. Le vaccin contre l’hépatite A est recommandé chez les homos et particulièrement chez les homos séropositifs. On a l’habitude chez les personnes qui risquent le plus d’attraper l’hépatite A de faire avant la vaccination une sérologie.
Plusieurs cas de contamination au VHC par voie sexuelle on été rapportés, ce qui incite à la prudence, notamment lors de pratiques hards. Des cas oint également été relevés chez des personnes séropositives au VIH ayant entre elles des rapports non protégés. Le risque est encore mal connu et une étude de l’InVS est cours pour l’évaluer. Sans vaccination préventive possible, l’hépatite C peut être soignée par traitement antirétroviral. Celui-ci est lourd et dure longtemps (6 à 12 mois). La guérison n’est pas automatique et le traitement a des effets secondaires importants.
Dans les deux cas où un vaccin existe, hépatite A ou B, cette vaccination est possible et fortement encouragée pour les personnes ayant des relations homosexuelles, qu’elles soient en couple ou non par ailleurs, que vous ayant des partenaires multiples ou non. Cette vaccination permet d’éviter les formes graves symptomatiques de la maladie, particulièrement pour l’hépatite B qui est mortelle.
Sans attendre, prévoyez un rendez-vous à court terme et renseignez-vous auprès de votre médecin ou de pharmacien, c’est un mode efficace et simple de prévention avec un bénéfice immédiat pour toute personne vaccinée.
EN SAVOIR PLUS
Toutes les infos en appelant Hépatites Info Service au 0 800 845 800
