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Sida : La petite mutation d’une protéine aurait rendu le virus du Sida mortel

Une étude publiée le 15 Juin dernier dans la revue « Cell », révèle qu’une équipe de chercheurs internationale vient de découvrir que le caractère mortel du virus du Sida, ne résulterait en fait que de la modification minime d’une protéine rencontrée à la fois dans les cas de SIV (Virus de l’immunodéficience Simienne), et les cas de VIH-1.

Alors que le SIV et le VIH-1 infectent tous les deux les cellules T, le SIV ne provoque lui, qu’une infection chronique sans gravité chez le singe, à la différence du VIH-1 qui continue de provoquer la pandémie qu’on connaît, responsable de plus de 25 millions de morts en 25 ans …

Jusqu’à présent on avait observé que le caractère pathogène ou non pathogène des Virus résidait dans le statut élevé ou moindre des lymphocytes T, dont le rôle clef dans la protection contre la maladie est connu, mais on ne savait pas quels mécanismes étaient à l’origine de telles différences.

A ce sujet les recherches ont montré l’importance de la protéine Nef, qui semble revêtir un rôle protecteur, en modérant la réponse immunitaire et supprimant l’expression d’un récepteur situé à la surface des lymphocytes T.

Plus clairement, selon un communiqué du Dr Franck Kirchhoff, de l’université d’Ulm en Allemagne, à la tête des recherches, la protéine rencontrée dans les cas de SIV, pourrait « autoriser un niveau suffisamment élevé d’activation des cellules T afin d’assurer une réplication et une transmission virale suffisantes, tout en empêchant une escalade d’activation immune à un niveau qui pourrait être néfaste pour l’hôte ».

Cette découverte permet d’ « expliquer pourquoi de nombreuses espèces de singes infectées naturellement par le SIV ne développent pas la maladie ».

En fait la fonction de régulation de la protéine aurait été perdue dans le cours de l’évolution virale, donnant naissance au VIH-1.

Une telle conclusion donne lieu à une nouvelle approche concernant le traitement des infections VIH :

En effet, les chercheurs émettent l’hypothèse qu’une forte réponse immune, efficace à court terme, pourrait épuiser le système immunitaire si elle est poursuivie pendant longtemps. En l’atténuant ils espèrent ainsi pouvoir réduire la maladie à une forme chronique, comparable à celle observée chez les singes.

Dans cette optique l’équipe va procéder à une série de tests sur des singes, en modifiant les capacités de la protéine Nef. Les Docteurs Foster et Garcia, du Texas, ont quant à eux proposé de fabriquer une souche virulente du VIH-1, contenant une protéine Nef limitant suffisamment l’activation des cellules T, avec l’espoir que le virus non pathogène l’emporte sur le virus pathogène, ce qui permettrait de réaliser un vaccin curatif efficace.

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