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Accusée d’homophobie, une romancière ne sait plus comment se défendre

Le livre traduit de l’anglais par Marie-Josée Lamorlette, raconte l’histoire d’injustices sociales dont Susan Eloïse Hinton née à Tulsa (Oklahoma) fut la témoin. Elle n’a que 16 ans au moment des faits, et publie malgré tout son ouvrage, l’année suivante, en 1967, avec un succès fulgurant. Plus de 2 millions d’exemplaires sont écoulés aux États-Unis, et une adaptation intervient en 1983, signée Francis Ford Coppola, avec Matt Dillon dans le rôle phare.

Pour elle, cette réussite fut également l’occasion d’un nouveau départ : les droits d’auteur lui permirent de s’inscrire à l’université, et d’obtenir un diplôme en science de l’éducation – tout en écrivant encore des romans. Mais les lecteurs sont aujourd’hui des créatures implacables.

Dans une conversation démarrée sur le réseau, la romancière est interpellée : ses personnages, Johnny et Dallas, membres du ganga Greasers n’ont-ils pas une relation amoureuse, quelques sentiments l’un pour l’autre ?

Lassée de ce qu’on lui demande pourquoi elle a fini par tuer Johnny, la romancière accepte, à la condition qu’elle soit sollicitée pour une autre question. Un internaute décide alors de s’aventurer : ses protagonistes ne vivent-ils pas une sorte de romance cachée ?

Mais la réponse est fulgurante : « Non. À quel moment le texte dit cela ? » Sauf que l’internaute persiste : selon lui, être gay, c’est mignon. « Demandez à quelqu’un, dans les années 60, à quel point être gay pouvait être mignon. » Et là, tout commence à déraper…

Ayant réfuté l’idée que ses personnages puissent entretenir une relation homosexuelle, même inconsciemment platonique, l’auteure se fait incendier. « Je n’ai aucun problème avec une personne qui serait homo. Je soutiens depuis longtemps les droits LGBT… Non, ils ne sont pas gay. Je les ai inventés, je pense savoir », tente-t-elle d’expliquer.

Mais les internautes ne sont jamais disposés à si aisément lâcher le morceau : « Pourquoi voulez-vous rejeter les jeunes gays qui interprètent vos personnages d’une manière qui peut les rassurer ? » Hinton tente alors de se débattre dans cette affaire : « Les jeunes gays peuvent s’identifier avec les personnages du livre sans me dire que les personnages sont gays. Je n’ai jamais écrit pour rassurer les gens », balance Hinton.

Depuis ce 24 octobre, la conversation est suivie, au point que la romancière a dû arriver à nier, une fois et une autre, toute approche homophobe qu’on a cherché à lui imputer. « J’ai dit que je n’avais pas construit les personnages de cette manière. Je ne suis en rien désolée. » Mais l’histoire semble ne pas finir…

Source : Actualitté




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