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Creature :  »On adore voir de grands sportifs danser sur notre chanson et crier je suis une lesbienne ! »

Souviens-toi il y a deux ans nous te présentions quatre canadiens dans le vent, bien déterminés à nous enivrer de leur pop catchy, entre B 52’s et Scissor Sisters, sous le nom de Creature … Trois tubes plus tard (Pop Culture, Brigitte Bardot, et Who’s Hot Who’s Not), une tournée mondiale et un accueil triomphale notamment au Mexique, les voici de retour sous la forme d’un trio, avec l’album « Sick Imagination », un album produit par Stephen Hague (New order, Blur, Pet Shop Boys) attendu chez nous seulement en Septembre, et contenant déjà au moins les deux tubes « So High » (assorti d’un clip spectaculaire) et « Prom Prom » (un hymne anti homophobie) … CiteGAY a gardé le contact avec le sympathique combo, et a pris de leurs nouvelles grâce à un certain réseau social célèbre. C’est Lisa Cowbella, chanteuse, claviériste et percussioniste du groupe qui s’y est collée, et a gentillement répondu à nos questions … Interview exclusive !

Tof : Bonjour Lisa, quel plaisir de te retrouver ! Comment vas-tu depuis la dernière fois qu’on s’est vus avec Creature à la fin 2009 ? Que s’est-il passé pour le groupe ?

Lisa Cowbella : Et bien on a été classé n°2 au Mexique, où on a tourné dans des stades. Notre chanson était jouée dans les magasins et les taxis. On a gouté le Mezcale (boisson mexicaine alcoolisée ;Ndlr). Ensuite on a pas mal tourné en Chine, au Canada et on a passé 3 mois au Royaume-Uni , pour travailler à l’enregistrement de notre deuxième album. On a fini par retourner à Montréal pour préparer la tournée qui accompagnera cet album et travailler sur son visuel. On a aussi écrit pour d’autres artistes et fait des remix pour beaucoup de groupes et artistes solo dans le monde entier. Maintenant on est d’attaque pour un show de folie qui va nous emmener à nouveau sur les routes !

Tof : La dernière fois qu’on s’est vus vous etiez quatre et veniez de remplacer votre bassiste. Maintenant vous vous présentez sous la forme d’un trio. Que s’est-il passé . Avez-vous traversé une crise ?

Lisa Cowbella : Creature a été lancé en tant que bête à 4 têtes en 2005. Quand notre bassiste nous a quittés en 2007, on s’est retrouvés à jouer avec beaucoup de bassistes, en essayant de chercher un nouveau membre. 3 ans et 5 bassistes plus tard, on s’est rendus compte que la seule chose constante dans Creature, c’était nous trois. On a écrit des chansons avec beaucoup de monde, mais c’était bien nous trois qui étions toujours impliqués. Lors des réunions business on était là tous les trois, de même on était que trois à nous déplacer en Angleterre, pareil lorsqu’il fallait aller payer le loyer du studio à la banque. On était finalement que nous trois sommes à investir notre vie dans ce projet … Ce qui est resté fort est vraiment la chimie qui existe entre nous. Maintenant on a pris l’habitude de jouer avec des musiciens additionnels et différents, des joueurs de cor, des claviéristes, des percussionnistes, et on assure bien sûr les chours. Donc on a décidé que puisque notre trio s’est toujours impliqué dans la création de chaque chanson et qu’on était les seuls à nous crever en les créant, à consacrer tout notre temps, argent et énergie à notre musique, qu’il était temps d’admettre la vérité : Creature est définitivement un solide monstre à trois têtes. On a pris des photos du groupe avec juste nous trois et on s’est sentis soulagés. On est devenus en phase avec ce que nous sommes : Lisa, Kim et Sid.

Tof : Le chiffre 3 est-il celui de l’équilibre ?
Lisa Cowbella :
Tout à fait ! Notre trio est hyper bien organisé quand on voit le nombre de fois où deux d’entre nous n’arrivaient pas à se décider à propos d’une idée. Dans ce cas là la troisième personne arrive et tranche de manière efficace. Du coup, les décisions se font rapidement. A quatre on se retrouvait parfois à débattre à 2 contre 2 et c’était beaucoup plus long de se décider.

Tof : Comment avez-vous appréhendé ce nouvel album. Raconte-moi un peu son histoire, combien de temps a-t-il fallu pour le concevoir et le réaliser ?
Lisa Cowbella :
Après avoir voyagé à travers le monde avec « No Sleep at All » (notre premier album) on a été très inspirés par la politique et les habitants des différentes villes qu’on a visitées. De là sont nées 16 maquettes. Ensuite on a décidé d’arrêter notre tournée pour finir le travail. Sid (batteur du groupe et réalisateur de ses clips; Ndlr) a une grande théorie sur la créativité, qui consiste à dire que beaucoup de choses peuvent émerger de l’ennui. Donc on a loué un beau manoir et on s’y est cloitrés pendant un mois. C’était une expérience étonnante … Tu as peut-être vu « Shining » ? On a terminé certains titres, écrit de nouveaux et faits des boeufs toutes les nuits. On a aussi beaucoup bu et regardé des films sur la musique. Chaque matin au réveil on jammait ensemble avant le petit-déjeuner. Puisqu’on n’avait pas de bassiste avec nous, Sid s’est mis à étudier les logiciels Logic et Garageband, et nous a suggéré d’apprendre à utiliser les ordinateurs pour le songwriting. C’est devenu un super outil pour l’écriture mais c’est aussi une des raisons pour lesquelles on a maintenant besoin de plus de monde sur scène ! A partir de là on a envoyé 6 démos à notre producteur de rêve, Stephen Hague (New Order, Pet Shop Boys, Blur) et à peine quelques semaines après il était déjà dans un avion pour nous rejoindre à Montréal. Nous l’avons invité dans notre manoir et lui avons joué les 21 chansons que nous avions créées. Il en a choisi 13 qui l’inspiraient particulièrement et a commencé à co-écrire sur quelques-unes. L’osmose était énorme. Il ne nous restait plus qu’à nous envoler pour enregistrer 11 titres et « Sick Imagination » était né !

Tof : Le travail avec Stephen Hague était-il Impressionnant ?

Lisa Cowbella : Très ! En fait il a littéralement sauté à pieds joints dans le groupe comme s’il en faisait partie. Il a d’emblée utilisé notre langage, nous a aidé à faire évoluer nos chansons au niveau suivant et surtout il était ouvert à toutes nos idées, nous laissant co-produire avec lui. Il nous a définitivement encouragés en tant que songwriters et notre expérience a été si bonne que nous voudrions retravailler avec lui encore et encore !



Tof : C’était donc le quatrième membre du groupe ?

Lisa Cowbella : Oui tout à fait ! Nous avons vraiment aimé collaborer et beaucoup ont co-écrit certaines des chansons avec nous trois. Environ la moitié des chansons a été écrite seulement par nous trois, mais on adoooooore élargir nos perspectives et l’énergie, c’est toujours rafraîchissant !

Tof : Vous a-t-il raconté des anecdotes sur les artistes avec lesquels il a travaillé ?
Lisa Cowbella :
Oh mon Dieu! On dinait aux studios SARM entourés de musiciens et de producteurs (Trevor Horn, Lol Creme de 10cc, Stephen Hague). Ils nous parlaient de l’époque où ils travaillaient avec Paul McCartney et Stevie Wonder, Fleetwood Mac, Madonna, Seal…. Stephen avait beaucoup d’anecdotes à propos de son expérience avec New Order, Pet Shop Boys et Blur … Il mentionnait souvent Peter Gabriel quand nous écrivions et réécrivions nos lyrics, griffonnant sur nos feuilles. Il nous a par exemple dit que Gabriel était souvent comme nous, apportant des changements de toute dernière minute aux paroles de chansons. Et puis il m’a aussi fait utiliser le même micro que Chrissie Hynde utilisait avec the Pretenders utilisés. Il m’a fait me coucher sur le plancher pour obtenir la même performance qu’elle a donnée.

Tof : Vous vouliez travailler avec lui depuis longtemps ou cela s’est trouvé par hasard ?
Lisa Cowbella :
Oui oui c’était notre premier choix. On était tellement heureux quand il nous a appelés et a dit « je veux m’investir dans ces chansons. » Maintenant on encourage tous nos amis qui jouent dans des groupes, à appeler leurs artistes et producteurs préférés, on ne sait jamais … en fait ils peuvent tout à fait décrocher le téléphone et te demander d’arriver par le premier vol pour l’Angleterre !

Tof : Quelle direction sonore vouliez-vous donner à ce nouvel album ? Il me semble que vous parliez d’un album plus electro à l’époque .

Lisa Cowbella : Sur cet album nous sommes devenus un peu plus introspectifs et nous avons travaillé à ce que les paroles des chansons, à propos d’événements tragiques qui se passent dans le monde, provoquent des images et des commentaires. Du point de vue du son notre défi a été de manipuler des sons et de combiner les instruments pour que les effets soient comme une métaphore des paroles. On n’a pas hésité à utiliser des sons électro … Nous vivons à une ère électronique où les meilleurs amis de la population ne sont pas des humains mais des téléphones portables et des ordinateurs. Si on envisage l’art et l’histoire de l’art comme un reflet de la culture, le fait d’utiliser l’électronique dans notre musique, prend tout son sens. Cela dit, nous savions depuis le début que le son de Creature serait une combinaison d’instruments organiques avec des synthés et de percussions électroniques. Dès le départ on souhaitait doubler la batterie de Sid avec des boîtes à rythmes et des samples et les guitares de Kim avec des synthés, de manière à créer une fusion entre des éléments organiques et humain avec la machine.

Tof : Vers quoi vouliez-vous le faire évoluer ?
Lisa Cowbella :
Avec Creature, au bout de quelques mois on savait que notre point fort serait une pop groovy bizarre et excentrique avec un message punk. On avait toujours un parti pris politique au niveau de nos paroles, mais c’était très nouveau. Avec « Sick Imagination » on savait qu’on voulait faire évoluer nos textes de manière à davantage parler des histoires d’autres personnes, comme de cette lesbienne à sa fête scolaire ou de ce couple qui doit se battre pour réveiller la passionn. Notre chanson « Hurt Me » parle d’un cocaïnomane qui a assassiné une top model dans les années 70, suite à une crise de jalousie. On a beaucoup joué sur la métaphore et sur le fait qu’une chanson puisse signifier une chose à la première écoute, mais au fur et à mesure des écoutes, on se rend compte que cela signifie quelque chose de complètement différent, à un tout autre niveau. Au niveau du son, on a conservé l’élément dance, mais on y a ajouté une certain degré de mélancolie. Le résultat est un son qui tire sur les cordes émotionnelles. La plupart des plus grandes chansons pop ont des accords mineures . Je trouve que la juxtaposition d’une piste dance avec des accords mineurs aide à reflèter la complexité de l’esprit humain : Heureux-triste, complexe et nostalgique.

Tof : Vous avez enregistré cet album à Londres juste à côté du studio où les Take That enregistraient leur propre album « Progress ». Les avez-vous rencontrés ? Robbie Williams était-il là ?
Lisa Cowbella :
Oui oui les Take That étaient là avec nous. On mangeait les mêmes magnifiques plats concoctés par la chef de Trevor Horn, l’étonnante Victoria (On t’aime, Vic!). Ce groupe est vraiment une bonne équipe. Les types sont la mâchoire-droppingly chaude. Ils sont incroyablement hot !



Tof : Sur les titres qu’on peut entendre sur votre site, on a l’impression que ta voix est plus présente, que tu es plus la chanteuse principale que sur « No sleep at all ». C’est une fausse idée ?
Lisa Cowbella :
C’est marrant. On ne l’a pas fait exprès, mais il y a 11 chansons sur « Sick Imagination ». J’en chante 5, Kim en chante 5 autre et il y a un duo.

Tof : Vous triomphez au Canada et tournez beaucoup dans des stades, notamment au Mexique . Comment expliquez-vous qu’on n’entende pas plus parler de vous ici ? Vous sentez-vous suffisamment soutenus par votre maison de disques ?
Lisa Cowbella :
Le Canada nous a signés en même temps que la France, nous avons fait Taratata, joué à Solidays, tourné en France, au Canada, et aux Etat-Unis. 6 mois après le Mexique nous a signés, et nous avons vraiment dû nous concentrer sur eux car nous y avons été classé dans le top 10. Universal France sont à 100% derrière ce nouveau disque. Ils nous ont aidé à le développer, et les personnes qui travaillent chez eux n’ont pas arrêté de nous bombarder de mails pour nous dire à quel point ils l’aimaient, ce qui est important pour un groupe ! On revient en France cet Automne, une fois que l’album sera sorti…

Tof : Au niveau des thèmes abordés, de quoi parle ce nouvel album . Est-il plus mâture ou au contraire encore plus déjanté ?
Lisa Cowbella :
On est devenus plus dark, plus « sales » et on a pris plus de risques en terme de contenu lyrique.

Tof : Votre titre « So High » était offert en téléchargement gratuit durant quelques jours . C’est quelque chose qui se fait de plus en plus aujourd’hui . Pouvez-vous m’expliquer cette stratégie ?
Lisa Cowbella :
On croit vraiment en ce disque et au fait que chaque titre est un single potentiel, du coup faire cadeau d’une chanson ne nous a pas posé de problème. On voulait présenter notre nouveau son au monde et juste partager. Tu sais la musique c’est juste une histoire de partage. On ne veut pas être riches. Ce qui nous importe, c’est d’écrire et de jouer nos compositions en espérant que ça va donner aux gens l’envie de danser, de penser à la vie, et de ressentir les choses à des niveaux différents. On nous demande souvent si on déteste ceux qui téléchargent gratuitement et font que les disques se vendent moins. On répond que cela ne nous pose pas de problème, mais que c’est avec le capitalisme qu’on a un problème. C’est au système de changer ! Il détruit littéralement notre planète et nous met tous en compétition.

Tof : Félicitations, c’est un titre très groovy, très Blondie . De quoi parle-t-il ?
Lisa Cowbella :
« So High » parle du fait de succomber à la tentation. Faire toutes les choses considérées comme « mal » par la société et plonger dans la désobéissance avec ses yeux, ses oreilles et sa bouche grande ouverte. La première phrase dit : « Faisons quelque chose que nous regretterons. Je suis fatigué d’être si bon, il faut que j’ arrête et que je savoure mon imagination malade. » La chanson se demande ce qui nous procure le sentiment d’être accomplis. Etre constament quelqu’un de bien, ou faire des erreurs qui se révèlent instructives ?

Tof : Le clip semble être un hommage au « Thriller » de Michael Jackson . Vous avez été marqué par sa disparition ?
Lisa Cowbella :
Oui d’ailleurs nous avons une chanson qui parle de lui et qui s’appelle « Never Forget » . On était à Paris lorsqu’ il est mort et on a tous pleuré dans les rues de Montmartre. Le combo Michael-Quincy (Jones; Ndlr) était une influence énorme pour nous.

Tof : L’idée . C’était que même les monstres et les morts-vivants ont le droit de s’éclater en concert ?

Lisa Cowbella : Notre nom de groupe est Creature et une Créature, c’est quelque chose qui ne peut pas être mis dans une catégorie, comme un monstre qui serait moitié vivant, moitié mort. Nous aimons penser à notre musique comme quelque chose que ne peut pas être catégorisé, et qui peut être beaucoup de choses à la fois.



Tof : C’est un peu une façon de rapprocher votre univers de celui de Lady Gaga aussi. Que pensez-vous de son travail ?
Lisa Cowbella :
C’est une créature du diable. Elle provoque l’imagination avec son art et c’est une putain de chanteuse ! Cette femme est une oeuvre d’art à elle toute seule et nous l’aimons parce qu’elle n’essaie pas d’être une bonne fille. Elle n’a pas besoin d’être « jolie », préfère être effrayante que mignonne, ce qui est vraiment très cool dans notre monde contemporain, qui met tant l’image au premier plan.

Tof : Et puis il y a aussi la chanson « Prom Prom » qui parle de lesbiennes, et que j’adore ! D’où est venue l’idée de cette chanson ?
Lisa Cowbella :
C’est une chanson contre l’homophobie. En fait une de nos amies voulait aller à une fête étudiante de fin d’année avec sa petite amie, mais avait trop peur de franchir le pas. Pour nous la pensée que quelqu’un soit humilié à cause de sa préférence sexuelle ressemble à un coup de pied donné à quelqu’un qui aurait faim. Cela n’a aucun sens. Alors que nous étions en tournée nous avons vu une fille dans une robe fête de fin d’année alors qu’elle aurait clairement été plus à l’aise dans un smoking. De notre van on a commencé à chanter « It’s prom prom and you’re a lesbian so celebrate it. » ( « c’est la fête de fin d’année et tu es lesbienne alors fête-le » ; Ndlr) La chanson s’est écrite toute seule ! Elle peut sembler insouciante, mais on est très conscients que c’est un sujet sérieux et que certains ado se sont suicidés parce qu’ils avaient honte et étaient terrorisés de faire leur coming-out. On a voulu voulu écrire un hymne de la franchise et de l’acceptation.

Tof : Vous vouliez faire un « hymne lesbien » ?
Lisa Cowbella :
Pas vraiment mais si des goudous bien hot la chantent à l’unisson lors de nos concerts on sera aux anges. Et vraiment c’est le pied de voir de grands hétéros sportifs danser sur cette chanson et crier « je suis une lesbienne! » On a écrit une chanson à propos d’un sujet important, sautant à pieds joints dans les pompes d’une fille qui n’arrive pas à être fière de sa sexualité. Dans la chanson, on est la voix de la raison, on assure qu’un jour elle sera libre et trouvera une nouvelle famille, des gens qui l’aimeront et l’accepteront sans placer porter d’importance à sa préférence sexuelle.

Tof : Avez-vous un message pour votre public gay ?
Lisa Cowbella :
Notre message est pour tout le monde : Gay, hétéro, Bi, Asexué, Poussins dotés d’un pénis, nonnes, prêtres, leaders politiques, Compagnie publicitaires et enfants !

Tof : L’un d’entre vous a-t-il déjà été dragué par une personne de même sexe ? Quelle a été sa réaction ?

Lisa Cowbella : Les membres de Creature sont un monstre de sexualité. Ne réveillez pas la bête [Sourire]



Tof : Sur « No Sleep At All », il y avait « Kandahar », un titre instrumental « engagé » . Y aura-t-il un équivalent sur le nouvel album ?
Lisa Cowbella :
Sur cet « Sick Imagination » il y a des chansons politiques mais aucun instrumental. Nous avions vraiment beaucoup de chosdes à dire après avoir tant voyagé. On va écrire un instrumental complètement fou et intense pour les shows, là où le public veut juste danser pendant des heures. Parce qu’il n’y a rien de plus jouissif que de rendre les gens libres et de les faire transpirer.

Tof : La chanson « Prom Prom » a déjà été utilisée par un fan pour un montage youtube. Pensez-vous utiliser davantage Internet, facebook, twitter pour la promo et l’interaction autour du nouvel album ? (concours de vidéos, jeux interactifs, application iphone etc .) Est-on obligé d’en passer par là aujourd’hui ?
Lisa Cowbella :
Internet est un super moyen de se faire connaître auprès du public. Bien sûr qu’on l’utilisera, mais pas trop. On préfère vraiment se concentrer en accomplissant nos vies personnelles avec des séances de jams, des ballades à vélo, la famille, boire, la danse dans les clubs et l’ascension des montagnes plutôt que de passer la journée devant un ordinateur pour dire ce que nous avons mangé au déjeuner !

Tof : Quand pensez-vous que l’album va sortir ?
Lisa Cowbella :
Septembre !

Tof : Quand pourrons-nous vous voir sur scène en Europe et en France ?
Lisa Cowbella :
En Automne ! On va beaucoup jouer à New-York City et au Canada cet été, le Mexique et l’Europe viendront en Aout-Septembre !

Tof : Dernière question pour chacun d’entre vous : Quel album vous a le plus marqué durant les 9 derniers mois ? Votre top 5 tiré de votre Ipod ?
Lisa Cowbella :

Phoenix – Amadeus Mozart
Passion Pit – Manners
Kanye West – My Beautiful Dark and Twisted Fantasy
Beach House -Teen Dream
The Black Keys – Brothers
LE NOUVEAU PAUL SIMON!!!!!!!!!!!

Tof : Merci beaucoup Lisa … On est vraiment impatients de vous revoir bientôt sur scène car c’est séance de gym-tonic garantie, tellement l’expérience est physique et vous savez mettre le feu … Vivement la sortie de « Sick Imagination » !

English Translation

Remember two years ago … We presented you four Canadians in the wind, well determined to make drunk us with their catchy pop, between B 52’s and Scissor Sisters, under the name of Creature… Three hits later (Pop Culture, Brigitte Bardot, and Of Who Who’s Hot Not), a world triumphant tour and a particularly good reception in Mexico, here they are back under the shape of a trio, with the album  » Sick Imagination « , produced by Stephen Hague (New order, Blur, Pet Shop Boys) excepted to us only in September, and packaging already at least both hits  » So High  » (matched by a spectacular music video) and « Prom Prom » (anti -homophobia anthem)… CiteGAY kept in touch with the nice combo, and set of their news thanks to a certain famous social network. It is Lisa Cowbella, singer, keyboard player and percussionist of the band which stuck to it, and has sweetly answered our questions… Exclusive Interview!

Tof : Hello Lisa, which pleasure to find you ! How do you go since the last time when we saw each other with Creature at the end of 2009? What happened for the group?

Lisa Cowbella : We had a #2 hit in Mexico and toured the shit out of it. We played stadiums out there, heard our song in stores and taxi cabs, and got a taste for Mezcale. We toured China, Canada and spent 3 months in the UK recording our second album. We returned to Montreal to prepare to tour this next record and work on album art. We’ve been writing songs for other artists and doing remixes for many bands and solo artists around the world and now we are getting a kickass show ready for the road.


Tof : The last time we met each other you had just replaced your bass player, and now you are back under the shape of a trio. What happened . Did you cross a crisis?

Lisa Cowbella : Creature started out as a 4-headed beast in 2005. When our bassist left us in 2007, we found ourselves playing with many bass players trying to find a new member. 3 years and 5 bass players later, we realised that the only constant thing in Creature has been the three of us. We were writing songs with many different people, but the three of us were always involved. At meetings with business people it was us three, only the three of us went to England, the three of us go to the bank to take out rent for our studio, the three of us have invested all of our life savings in this… What has stayed strong was the chemistry between us three. Now we play with different musicians in shows, adding horn players, keyboard players and percussionists with the three of us at the core. So we decided, since our trio was creatively involved in every song on the record, and we are the ones who went poor over this, putting all our time, money and energy into our music, we should admit the truth: Creature is a solid three-headed monster. We took band photos of just the three of us and it felt right. We were being truthful to ourselves and what we are: Lisa, Kim and Sid.


Tof : So number 3 is the one of the equilibrium ?
Lisa Cowbella : Yes. Our trio is a great setup because many times when 2 people butt heads on an idea, the third person breaks the tie and decisions are made quickly. When we were four, sometimes it would be 2 against 2 and decisions took much longer to reach.

Tof : How you dreaded this new album. Tell me its history, how long was it necessary to conceive and realize?

Lisa Cowbella : After traveling the world with NO SLEEP AT ALL (our first record) we were very much inspired by politics and people from the different cities we visited. We came up with 16 song-ideas that were unfinished. We decided to stop touring and finish the fuckers. Sid has a great theory about creativity, that a lot can come out of boredom. So the three of us rented a beautiful country house and locked ourselves up for a month. It was an amazing experience (have you seen The Shining?). We finished songs, wrote new ones, and jammed every night. We got drunk and watched movies about music. Then woke up and jammed before breakfast. Since we didn’t have a bass player with us, Sid educated himself and learned how to use Logic and Garageband then taught Kim and I how to use computers for songwriting. This became a great tool in our songwriting and is part of the reason we need more people on stage now because we ended up writing a sonic layer cake of an album. We sent 6 demos to our dream-producer, Stephen Hague (New Order, Pet Shop Boys, Blur) and he was on the plane to Montreal within a few weeks. We brought him to our country house and played him the 21 songs we had created. He chose 13 that inspired him and began co-writing on a few. The chemistry was great. Next, we flew to England to record 11 tracks and SICK IMAGINATION was born.

Tof : Was the collaboration with Stephen Hague Impressive?

Lisa Cowbella : Very ! He jumped into the band as if he was another member and used our language, helped bring our songs to the next level and was open to all our ideas, letting us co-produce with him. he definitely pushed us as songwriters and our experience was so good, we want to work with him again and again !

Tof : It was thus the fourth member of the band ?

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