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Interview exclusive : Les L5 ont choisi CitéGay !

Mon neveu s’appelle Johann. Il a 15 ans. Aussi sachant que j’allais interviewer les filles du groupe L5, dans un bar gay parisien, je lui ai demandé de venir à la condition qu’il s’accompagne d’un camarade ayant des idées préconçues, pour ne pas dire négatives, sur l’homosexualité. Le deal est éducatif. Nous voulions voir la réaction d’un jeune-limite-homophobe-pour-être-comme-les-autres face au Marais et au discours d’artistes populaires venues ici prôner le droit à la différence. Car il est évident qu’à toutes les époques les artistes ont eu un rôle à jouer dans la formation intellectuelle des adolescents.

Alors pourquoi les L5 ? Premièrement, au-delà de ce qu’elles peuvent inspirer, elles ont encore conservé l’état d’esprit de jeunes filles qui était le leur avant Pop Stars. Deuxièmement, il n’est pas si fréquent que des VIP hétérotes veuillent s’exprimer et délivrer un message de soutien dans un média gay. Et, troisièmement, je pense qu’il est fondamentalement utile de donner la parole à ceux qui appartiennent à « la norme » et souhaitent apporter leur vision de l’homosexualité.

Allez, je vous laisse à présent en compagnie de charmantes demoiselles qui m’ont fait regretter un instant d’être homosexuel.

Franck : Bonjour les L5. Merci d’être là. Vous avez remporté, il y a 1 an, le concours Pop Stars… Peut-on considérer que vous êtes les gagnantes d’une nouvelle forme de loto ?
[Rires]
Claire : C’est un terme génial !
Marjorie : C’est la première fois qu’on nous dit ca.
Claire : Il y a beaucoup de hasard dans le loto. Les chiffres ne sont pas préparés à devenir gagnants. Quant à nous, nous avons notre passé d’avant Pop Stars. Nous avons travaillé dans l’artistique, le chant, la danse… Et je ne suis pas sûre que cela ne soit qu’un pur hasard. C’est un grand hasard que nous nous soyons retrouvés toutes les cinq en tant que personne, parce que nous ne nous connaissions pas, mais artistiquement ce n’est pas un pur hasard.



Franck : Le côté commercial de la chanson française actuelle vous gêne-t-il ? Pensez-vous être plus un produit marketing ou artistique ?
Alexandra : A la base, c’est vrai nous étions un produit marketing. Par contre, pour le second album nous avons réalisé ce que nous voulions faire, donc il l’est beaucoup moins.
Marjorie : Notre but n’est pas d’être un produit qui dure deux ans. Nous travaillons pour du long terme. Nous rêvons d’une véritable carrière. C’est avec de la persévérance, de l’ambition et du travail que nous atteindrons notre but. Maintenant le public est là pour juger et nous ferons le maximum pour continuer.

Franck : Vous êtes devenues du jour au lendemain une sorte de modèle pour des milliers de jeunes, vous gérez cela de quelle manière ?
Marjorie : C’est vrai que le changement de vie a tout fait basculer. Notre personnalité a évolué, notre rythme de vie aussi. Le cercle de nos amis s’est agrandi. Notre mode de vie a totalement changé. Il a fallu s’adapter et cela n’est pas évident. Mais le jour où nous avons compris que derrière tout ça nous représentions un modèle pour certaines, nous avons assumé et pris nos responsabilités. Nous ne devions pas déconner pour être à la hauteur de leurs attentes. Je ne veux pas dire qu’il faut se conformer à un moule mais qu’il faut essayer de conserver notre identité, notre particularité tout en restant dans l’imagination de ces jeunes, sans les bousculer ou les choquer. Nous y allons petit à petit. Nous apprenons jour après jour et nous nous servons de ça pour avancer pas à pas.

Franck : Les gens vous regardent de manière différente, pensez-vous avoir un rôle à tenir dans la société ?
Coralie : Un rôle ? Je ne le pense pas. Quand on fait un métier médiatique comme le nôtre, les gens peuvent avoir une image de nous qui peut être parfois très différente de ce qu’on est vraiment. Nous n’allons pas jouer le rôle du tu-veux-ça-ben-je-te-donne-ça.
Lydy : Nous sommes des militantes du bonheur. Le seul message que nous souhaitons délivrer est le suivant : vivre comme nous le voulons. Ne pas se demander si les autres vont aimer mais le faire avec le cour. Les choix que nous faisons, qu’ils soient vestimentaires ou musicaux par exemple ne sont pas fait pour « plaire » au regard des autres même si nous avons conscience que nous pouvons être des modèles pour des jeunes. Nos choix sont basés sur nos propres envies.

Franck : Qu’avez-vous gagné ou perdu depuis Pop Stars ?
Marjorie : Nous avons beaucoup gagné, c’est clair. C’est énorme de pouvoir vivre sa passion tous les jours. Ce que nous avons perdu est infime par rapport à ca. Néanmoins, la perte de contact avec des gens simples nous manque. Certains aspects de la vie privée sont parfois gênant. Il nous arrive parfois de vouloir nous retrouver seule mais il n’est pas toujours évident de se balader incognito dans les rues. Mais cela n’est rien par rapport à ce que nous avons reçu.



Franck : Etes-vous au Nirvana ?
Claire : Oui ! Mais nous grimpons et transpirons beaucoup.
Marjorie : Il y a des moments d’extases, d’excitations mais aussi de doutes, de fatigues intenses, de remises en question. Nous traversons toutes ces étapes. Mais cela forme une vie.

Franck : Ce serait à refaire, vous le referiez de la même manière ?
Coralie : Oh oui ! Avec les hauts et les bas.

Franck : Les rapports avec votre entourage ont-ils changé depuis que vous êtes connues ?
Alexandra : Mes amis sont restés les mêmes. Leur regard ainsi que celui de ma famille n’a pas changé. Ils représentent de véritables amis.
Claire: Ce n’est pas forcément évident. En règle générale, les gens ont suivi. Hélas, avec certains, avec qui j’entretenais une relation privilégiée, je n’ai pas pu continuer de la même manière. Ils n’ont pas pu suive ce rythme soutenu, ni appréhender la place importante que prend la musique dans ma vie. Cela ne leur convenait plus très bien dans la façon de vivre l’amitié. Mais je le comprends parfaitement. Lorsque tu as un ami, tu as une façon de partager l’amitié et quand elle change complètement, il faut accepter de changer . Tout le monde ne peut pas le faire. Alors c’est douloureux, mais cela fait partie de la vie. Par contre, d’autres sont devenus plus proches. Ils ont admis le changement. Et même étant loin et moins disponible, ils ont compris que nous avions besoin d’eux et de leur soutien.

Franck : Arrivez-vous à « jauger » la sincérité du regard que vous porte les personnes que vous rencontrez ?
Marjorie : Avec du recul, oui ! Ca ne peut pas être sur l’instant. Il faudrait que la personne dégage quelque chose de très négatif. Mais il est difficile d’avoir un avis sur quelqu’un. Il faut apprendre à connaître les gens, mais aussi à se protéger. sans devenir paranoïaque. Il faut rester vigilant.

Franck : Avez-vous conservé vos petits amis d’avant Pop Stars ?
Alexandra : Je ne l’ai pas conservé mais ce n’est pas une conserve ! (Rires). Nous nous sommes quittés parce que c’est la vie, nous n’étions pas fait l’un pour l’autre. Je me suis aperçue de certaines choses en partant. et qui n’ont rien à voir avec Pop Stars. D’ailleurs, cela a été un déclencheur : en m’éloignant, par exemple, je me suis aperçue qu’il ne me manquait pas. Cela s’est produit ainsi.
Lydy : Non plus. L’intérêt que je porte à ma musique a fait que… A l’époque, cela ne le dérangeait pas parce que la musique ne prenait pas autant de place que maintenant. Il savait que ma priorité c’était ça. Il y a des hommes qui acceptent certaines choses qu’ils rejettent après. Il a été pour moi quelqu’un de très important mais il est vrai que la musique a pris toute la place. Nous en avons toujours discuté. J’ai toujours privilégié ma carrière artistique et je le ferai toujours. Notre rupture s’est faite naturellement.
Coralie : Ben j’avais un chéri et je ne l’ai plus. Je l’ai revu et il va très bien.



Franck : Avez-vous le sentiment d’être devenues de véritables artistes ?
Claire : Oh non ! Je ne sais pas ce que veut dire « véritables » artistes. Ce sont sans doute des gens complètement plongés et quoi qu’ils créent, ils font des choses exceptionnelles. C’est un honneur d’être reconnu comme artiste. Je trouve très orgueilleux de dire : « je suis un artiste ». Nous faisons de la musique. Nous essayons d’interpréter au mieux et peut-être qu’un jour nous créerons mais « artiste » est un grand mot.
Marjorie : Nous sommes des interprètes. Nous bougeons un peu. Nous ne sommes pas des danseuses. Quand des gens nous disent : « vous êtes de vraies artistes », c’est glorifiant, cela fait très plaisir, mais nous sommes conscientes qu’il y a encore un très long chemin pour accéder à ce titre.

Franck : Quel est le mot, la phrase qui continue encore à vous blesser ?
Marjorie : « Produit kleenex ». On nous le dit souvent et nous y sommes habituées, mais… Maintenant je pense que nous avons suffisamment prouvé le contraire pour ne plus être rangées dans cette catégorie, sans pour autant que cela fasse de nous des Artistes.
Claire : « Les non-dits ». Certaines personnes nous font sentir qu’elles ne nous prennent pas au sérieux, que nous sommes mignonnes et que nous servons de décoration. Nous avons pourtant de réelles envies. C’est peut-être ça le plus délicat. On s’en fiche un peu des mots, ce n’est pas très grave, les mots vont et viennent. Mais les sensations. Nous savons qu’elles sont ancrées. Parfois cela évolue et c’est très bien, les gens changent d’avis à notre contact. C’est plus long pour certains, ils ont des a priori. Nous le comprenons. Il faut être patient. Mais c’est dur parfois.
Marjorie : Nous pratiquons un métier où nous devons constamment nous remettre en question. Et nous, plus que d’autres. C’est très épuisant parfois. Nous avons juste envie de donner et de partager notre passion au mieux. Mais cela ne suffit pas à certains. Ils ne s’en contentent pas et nous disent qu’ils pourraient en faire autant. Alors c’est fatiguant quelquefois d’être toujours obligé de prouver.

Franck : Revoyez-vous des anciennes candidates de Pop Stars et percevez-vous chez elles un sentiment de jalousie à votre encontre ?
Claire : Certaines nous ont fait ressentir leur dépit. C’est très compréhensible. Mais d’autres, comme deux ou trois filles de la sélection finale, nous ont affirmé que le groupe ne pouvait pas être constitué autrement. Cela fait énormément plaisir.

Franck : Vous avez souhaité vous exprimer dans un média gay, vous avez choisi Cité Gay, je vous en remercie. L’une d’entre vous aurait un coming-out à faire ?
[Rires]
Alexandra : Ben (rires). je ne le crois pas !



Franck : Beaucoup d’artistes ne souhaitent pas être présents dans les médias gays, y a-t-il comme un danger à parler d’homosexualité ?
Coralie : Il n’y a pas de danger mais il est exact que les gens cataloguent rapidement. Si nous donnons un article à un magazine gay nous entendons facilement certains dire : « Tiens les L5 sont dans la presse gay, ça prouve qu’il y en a une ou deux qui sont lesbiennes ». Mais ce n’est pas un danger. Les gens pensent ce qu’ils veulent. Nous sommes en harmonie avec nous-même. Nous savons ce que nous aimons ou pas. Le problème n’est pas là. Maintenant il ne faut pas que cela nous empêche de nous exprimer sur des sujets sur lesquels nous sommes ouvertes comme l’homosexualité. Si nous devions nous préoccuper de l’avis des autres à chaque fois que nous parlons, nous ne ferions plus rien.

Franck : Cela te poserait un problème d’être lesbienne, Coralie ?
Coralie : Me poser un problème ? Mais non ! Si j’étais homosexuelle cela ne me poserait aucun problème. Et je ne pense pas que cela poserait de difficultés à mon entourage proche.

Franck : Quel sens donnez-vous à : « l’amour a tellement de visages » extrait de votre premier tube « Toutes les femmes de ta vie » ?
Claire : Il y a comme une légère ironie, vu le contexte de la chanson. L’amour a tant de visages qu’on ne peut savoir lequel est celui qui reflète véritablement l’amour ? L’amour est profond. Il ne se palpe pas vraiment. Il se ressent, se voit, se déteint, mais n’est pas forcément sincère.
Marjorie : Ca laisse libre cours à l’imagination, à l’ambiguïté. L’amour peut se parer de plusieurs masques : celui de la passion, du désir, de l’infidélité. A tout moment nous pouvons le changer. Et le jour où le masque tombe, nous ne savons pas ce qui peut se dérouler.
Claire : L’amour peut être de l’amitié, de la fraternité. Il y a plusieurs formes d’amour.
Coralie : La conclusion est à la fin du texte : « c’est à toi d’ouvrir les yeux ».

Franck : Faites-vous la distinction entre sexualité et amour ?
Marjorie : Cela va de pair. La sexualité est difficile sans amour. Et l’amour sans sexualité est bien fade. Quand j’entends dire d’un couple va bien, cela sous-entend qu’il y a une bonne sexualité à l’intérieur. Le corps ne peut pas s’exprimer sans sexualité. C’est un moment privilégié.
Claire : L’amour est aussi plus général. Il n’y a pas forcément de sexualité. Il n’y a pas de notion sexuelle lorsque nous aimons nos proches, notre famille, nos ami(e)s. Mais cet amour est nécessaire et fondamental. C’est cela aussi l’amour. Notre métier est de l’amour. La sexualité, elle, est l’aboutissement d’une histoire.
Alexandra : Enormément de gens ont des rapports sans s’aimer. Moi, je ne peux pas aller vers quelqu’un si je ne ressens rien pour lui.

Les sentiments éprouvés par un homme et ceux d’une femme sont-ils différents pour vous ?
Coralie : Il y a toujours une différence, même pour deux hommes. Ce n’est pas une question d’être un homme ou une femme, c’est une question d’être humain. Je peux aimer plus une femme parce que celle-ci va m’apporter plus d’amour dans son amitié qu’un homme.
Claire : Il y a des amitiés très tendres, très affectueuses. Cela peut être physique, cela ne s’explique pas. Ca passe avec une fille comme avec un garçon. Il y a plusieurs degré.
Coralie : Je vais te dire une chose, si cela était si différent, si tout était carré depuis la nuit des temps du genre : la relation avec un homme c’est ainsi et la relation avec une femme c’est autrement, je suis persuadé que l’homosexualité n’en serait pas là. Elle s’émancipe et c’est normal. Pourquoi cracher sur deux mecs qui s’embrassent dans la rue ? Ils s’aiment et c’est cela qui importe. Le gars qui embrasse son copain ne voit pas un mec mais une personne qu’il aime, point. Le jour où les gens comprendront ça. L’amour est une des rares choses sur la terre qui peut unir les gens, un peu comme la musique.



Franck : Si je vous dis : homosexualité, quel est le premier mot qui vous vient à l’esprit ?
Coralie : Amour.
Lydy : Liberté.
Claire : Alors là c’est exactement le même mot qui m’a traversé l’esprit, liberté ! Je ne saurais pas comment l’expliquer. Je pense qu’il y a du courage à revendiquer et à assumer.
Claire : Deux. Il faut être deux pour s’aimer.
Marjorie : Différence.

Franck : Est-il facile d’être homosexuel, d’après vous ?
Lydy : On est bien lorsqu’on s’assume.
Claire : J’imagine que cela ne doit pas être très facile. Entre les questions intérieures, le rapport à l’autre, la communication avec les proches, leurs réactions. De plus, très souvent, il y a une très grande sensibilité chez les homosexuels. Et c’est d’autant plus difficile parce qu’ils doivent faire face à beaucoup de violence. Et puis, je pense qu’il est plus facile d’être homo à Paris qu’en province. J’ai l’impression qu’ils sont toujours obligés de faire avec le regard des autres, ce n’est pas rien quand même.
Coralie : Il y a toujours eu des homosexuel(le)s dans mon entourage. Je considère l’homosexualité comme étant quelque chose de parfaitement normale. Je raconte souvent la même histoire à ceux qui considèrent les gays en dehors de la norme : c’est un petit garçon qui demande à sa mère : « Maman, pourquoi coupes-tu les deux bouts du rôti avant de le mettre au four ? – Parce que ma mère le faisait. – Mais pourquoi ta mère le faisait ? – Parce que la mère de ma mère le faisait aussi. – Mais pourquoi la mère de ta mère le faisait ? – Parce que le four était trop petit ».
Il faudrait que les gens arrêtent d’avoir des a priori, qu’ils en aient concernant la violence et l’extrême, là, je suis d’accord, mais être homosexuel ne va pas tuer ta voisine, faire crever ton chien, te faire mourir de faim. Il n’y a rien de mal, bon sang !

Franck : Avez-vous déjà été draguée par une fille ?
Coralie : Je trouve qu’elles s’y prennent mieux que les mecs (rires).
Lydy : Oui. Et je ne comprends pas pourquoi il y a une plus grande tolérance vis-à-vis de l’homosexualité féminine que masculine, sans doute parce que cela fait partie d’une obsession chez les hétéros. Je me sens frustrée d’entendre dire qu’on accepte l’un et pas l’autre. Je crois que cela tient plus du voyeurisme que d’une forme d’acceptation. Cette tolérance n’est rien d’autre qu’un fantasme, le plus souvent inavoué.



Franck : L’acceptation que vous témoignez publiquement envers les homos peut-elle les aider et ne risque-t-elle pas de désorientée votre public ?
Coralie : Nous sommes ici pour cela. Nous pourrions parfaitement garder nos sentiments pour nous. Nous voulons que notre « notoriété » serve à ça. Notre but est d’apporter quelque chose et de faire passer un message.
Lydy: Florent Pagny chante : « Vous n’aurez pas ma liberté de pensée ». La liberté de s’exprimer existe en France depuis longtemps. Si nous devons perdre du public parce que nous nous exprimons sur les problèmes liés à l’homosexualité, tant pis. Et puis cela n’est pas un risque. Nous voulons dire ce que nous pensons et ne pas aller dans le sens de certains parce que cela fait plaisir.


Franck : Un jour votre enfant vous déclare être homosexuel, qu’elle serait votre réaction ?
Coralie : je tacherai de savoir ce qu’il a au fond de lui. Je ne chercherai pas à le faire changer. Et je peux assurer qu’il n’aura jamais un mauvais regard de ma part parce qu’il est homo.
Alexandra : En tout cas, je ne lâcherai jamais mon gamin parce qu’il est homosexuel, au contraire.
Lydy : Ton enfant fait partie de ta chair. Je ne peux pas présumer pour plus tard, mais j’espère que la façon dont j’ai d’aborder ce sujet ne variera pas plus tard. C’est facile d’en parler quand tu n’es pas mis au pied du mur, le détachement n’est pas le même. J’espère simplement que mon enfant sera heureux, heureux.
Marjorie : Si mon enfant est heureux ainsi j’en serai encore plus heureuse. Mais l’annonce de son homosexualité risquerait de me perturber sur le moment. Parce que nous n’avons pas été éduqués avec ce type de schéma et c’est dommage.

Franck : Quel conseil pouvez-vous apporter à un jeune homosexuel ?
Claire : Qu’il n’ai pas peur de s’ouvrir ! C’est difficile, on manque parfois de courage, mais il faut aller chercher de la chaleur, de l’affection. C’est cela qui manque le plus dans la solitude. Et c’est identique pour les hétéros. Il faut communiquer, partager et rester simple.
Coralie : Nous avons tous des souffrances. Les partager peut parfois aider à les effacer.
Lydy : Nous n’avons qu’une seule vie et il ne faut pas la gâcher. Il faut vivre pour soi, pas pour les autres. Il faut être acteur de sa vie, en être fier, et, surtout, ne pas avoir de remords.

Franck : Quelle est votre plus belle histoire d’amour ?
Lydy : C’est nous !
[Rires]
Lydy : Suis désolé pour toi Franck

Franck : Merci les filles.
L5 : Merci Fanck. Sortez couverts !

Allez, pour conclure, revenons juste un instant sur le copain de Johann. Juste histoire de signaler un petit détail. Quand nous nous sommes présentés, pour lui dire bonjour, j’ai avancé mon visage du sien pour lui faire la bise. Il a eu un mouvement de recul spontané et m’a tendu automatiquement sa main. Aussi, quelle ne fut pas ma surprise quand naturellement il me tendit sa joue pour me dire : « au revoir ». A bon entendeur.

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L’album « Retiens-moi » est toujours dans la boutique de CitéGay. Pour y accéder directement, clique ici ! et ne rate pas les L5 en concert le 15/10/03 à l’Olympia !

Pour plus d’infos : Le site officiel des L5

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