Après la déferlante « Sex Bomb », son nouvel album sort le 4 novembre. Nous avons rencontré Tom Jomes à Londres. Le premier extrait du nouvel opus (V2 Music) est un puissant hommage, en forme de clin d’oil, à la carrière de « Jones, the Voice ». Entretien.
Vous êtes une Sex Bomb planétaire. La sexualité est-elle essentielle dans un couple ?
– La sexualité est importante surtout quand on est jeune. Ce qui est important pour moi, c’est de ne pas contraindre la partenaire vers une sexualité qui ne lui conviendrait pas. Beaucoup d’hommes sont égoïstes et ne prennent pas assez de temps pour faire plaisir à leur partenaire. Mon idée première est de satisfaire ma partenaire. Si vous n’y arrivez pas, la relation ne durera pas. C’est la manière avec laquelle je me suis toujours comporté et je m’en suis toujours bien sorti. Il faut faire attention, être vigilant aux besoins et attentes. Et quand vous y arrivez, cela génère forcément d’autres choses qui font que la relation est accomplie. C’est ce qu’il y a de plus stimulant.
Ce mode d’emploi est-il valable dans toute relation ?
– C’est d’autant plus valable quand vous êtes mariés. Vous devez être encore plus vigilant aux désirs de votre partenaire. Si vous n’êtes pas capable d’y répondre, cela mènera au drame. Il faut se comprendre l’un l’autre et la sexualité en fait partie. Il faut rester très ouvert vis-à-vis de la sexualité de l’un comme de l’autre. Restons ouvert l’un vers l’autre. Beaucoup trop de gens ne savent pas avoir un orgasme au même moment. Tout simplement parce qu’ils ne se connaissent pas ou n’ont pas pris assez de temps pour se découvrir.
Le premier extrait de votre nouvel album s’intitule « Tom Jones International » ; Ne craignez-vous pas d’être taxé de mégalomanie en vous mettant ainsi en scène dans une chanson ?
– Je me suis posé aussi la question ! C’est un risque à prendre. On m’a conseillé de persister et de signer, car mon retour sur la scène s’est plutôt bien passé. Je n’ai plus rien à cacher et je ne crains pas les trompettes de la renommée. Cette chanson m’a un peu déstabilisée au début. En réfléchissant, j’ai trouvé ce thème naturel. L’ego n’est pas concerné. Je ne suis pas pris en défaut avec ce titre car aujourd’hui il est justifié !
Quel est votre état d’esprit quelques jours avant la sortie de cet opus ?
– Je suis très anxieux en attendant la réaction du public. J’ai vraiment besoin de savoir ce que le public en pensera. Cet album est celui de ma rééducation. Après le succès de Reload, je suis dans telle expectative que je ne sais si ce sera un flop ou un méga-succès !
Quels conseils donnez-vous à un jeune artiste ?
– Ne pas copier ! On peut toujours être influencé par un artiste confirmé. J’ai été beaucoup influencé. Dès que vous trouvez votre voie et votre chemin, n’en démordez pas, persistez ! Ne changez pas, même si une maison de disque vous dit que ça ne marchera pas. Méfiez-vous des conseils. Ne faites rien qui ne soit pas en accord avec vous. Au début de ma carrière, on m’a reproché de ne pas être assez macho, d’être frisé et aussi d’être Gallois ! On m’expliquait que les Beatles ont les cheveux raides et que je n’y arriverais pas si je gardais les cheveux frisés ! Pour réussir, il faut rester ce que l’on est et sincère. Le succès viendra forcément.
Avez-vous des regrets ?
– Sur le plan professionnel, je constate que ma carrière à dérapé dans les années 70. Si cela se passait aujourd’hui, je me concentrerais sur de nouvelles productions, de nouvelles rencontres et de nouvelles créations. Jamais je n’aurai imaginé revenir sur le devant de la scène avec Reload. Pour le reste je ne regrette rien.
