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Titiyo – Interview Exclusive

Pour Citegay, elle revient sur la genèse de son album et nous parle de ses débuts dans la chanson.


– Tu t’es lancée dans la musique quand tu vivais avec ta soeur Neneh Cherry à Londres, à la fin des années 80. Comment as-tu eu ce déclic ?

– Je crois que tout a commencé le jour où je l’ai accompagnée à une répétition en studio. Elle m’a dit qu’elle aimait bien ma voix et qu’elle connaissait des gens avec lesquels je pourrais travailler ou monter un groupe. Sans aucune raison, cette idée m’a plu. J’étais trop timide pour me lancer dans quelques chose d’aussi sérieux en Angleterre, alors je suis revenue à Stockholm et j’ai commencé à chanter dans le groupe de mon père.

– Qu’aurais-tu fait si tu n’avais pas été chanteuse ?

– Je voulais être professeur d’équitation et continuer à écouter Abba… Suédoise jusqu’au bout des ongles ! (rires)

– Avec Neneh, ta soeur, et Eagle-Eye Cherry, tu as été élevée dans une famille musicale. Penses-tu que cela influencé ta carrière ?

– Je ne sais pas… A cause d’histoires de famille, je n’ai vraiment connu Eagle-Eye que lorsqu’il nous a rejoints à Stockholm. J’avais 6 ans. Pour Neneh, c’est différent parce que c’est ma grande soeur et tu sais ce que c’est… Elle a toujours été un peu un modèle pour moi. Au niveau musical, ses chansons et son parcours sont vraiment hors du commun.

– Tu dis souvent que la sortie de ton nouvel album, « Come along », est un peu comme une renaissance pour toi. Pourquoi ?

– Tu sais ce que c’est, le premier album sera toujours un premier album. C’est excitant à faire parce que tout est nouveau. En plus, mon premier disque est le seul à être sorti à la fois en Europe et aux Etats-Unis. Avec la promotion de « Come along », qui est donc mon quatrième album, j’ai l’impression de me présenter à nouveau au public. C’est étrange. Tout autant que le succès mondial du single à travers le monde… Il y a des choses comme ça qu’on ne peut pas calculer.



– Combien de temps as-tu travaillé sur cet album ?

– Cela a pris environ un an pour le produire et puis on a du encore attendre 6 mois avant de le sortir.

– Qu’est-ce qui différencie Titiyo aujourd’hui et Titiyo à ses débuts, dans les années 90 ?

– La principale différence est musicale. J’étais alors plus engagée dans un style à la fois black, soul et hip hop… C’était un mélange de Massive Attack, Joni Mitchell et de Mary J. Blige à ses débuts et, en même temps, c’était très inspiré du son britannique des albums de Neneh. Ce nouveau disque est quant à lui beaucoup plus pop. Il est plus « white » que « black ». (rires)

– A un niveau plus personnel, comment penses-tu avoir évolué ?

– Je crois qu’aujourd’hui, je sais ce que je veux faire et ce que j’aime. Quand j’étais plus jeune, je ne le réalisais qu’après, quand il était trop tard pour réagir. Maintenant, les choses sont différentes, je sais diriger les gens avec lesquels je travaille et leur expliquer la direction artistique que je veux prendre.

– Tu as collaboré dans cet album avec Peter Svensson des Cardigans. Quel souvenir en gardes-tu ?

– C’était bien parce que nous avions un énorme respect mutuel. Dès le début, avec mes producteurs, nous savions que nous allions prendre la bonne direction. J’étais très curieux de savoir ce qu’il allait pouvoir apporter à mon style. Je ne l’ai pas regretté une seule seconde !



– En changeant complètement de style, n’as-tu pas l’impression d’avoir pris un risque vis à vis de la critique et du public ?

– C’est la première chose à laquelle nous avons pensé. On ne voulait pas faire un album qui aurait déçu mon public. En même temps, je ne voulais pas faire quelque chose qui ne m’aurait pas ressemblé. Avec cet album, je crois qu’on a trouvé un juste milieu et que les gens qui aimaient Titiyo avant, ne seront pas pris au dépourvu.

– Comment as-tu travaillé sur chacun des titres ?

– Bizarrement j’avoue, dans la mesure où j’ai laissé Peter écrire de son côté. Petit à petit, avec douceur dirais-je, les choses se sont faites toute seule. En studio, j’étais là tous les jours et je harcelais tout le monde jusqu’à ce que j’obtienne le son que je voulais (rires). Au final, on a fait onze chansons, pas une de plus, et toutes sont sur le disque.

– Les textes de « Come along » sont souvent très mélancoliques, pourquoi ?

– La mélancolie est un sentiment profondément ancré dans le sang de tous suédois. Je n’échappe pas à la règle (rires). Pour compléter ma réponse à ta question, je dirais que les textes sont en même temps beaucoup plus « masculins » que ceux que j’avais interprétés jusqu’ici.

– Comment as-tu réagi quand tu t’es rendue compte que ton premier single cartonnait dans toute l’Europe ?

– C’était vraiment hallucinant, mais en même temps, quand le titre a commencé à cartonner en Suède, on a senti le vent venir et on s’est dit, pourquoi pas l’Europe ? Le résultat a véritablement dépassé toutes nos espérances puisque toutes les filiales de Warner ont été enthousiasmées par ce projet. Aujourd’hui, « Come along » est sorti dans le monde entier. Je n’en reviens toujours pas !

– As-tu des modèles dans le métier ?

– Oui. Disons que mes modèles sont souvent des femmes qui ont une très forte personnalité : Madonna, Tina Turner, Annie Lennox… Elles contrôlent leur carrière de A à Z et cela me fascine.

– Quels sont tes projets pour les mois à venir ?

– Je vais commencer d’ici quelques semaines la promotion de l’album aux Etats-Unis. Cela me déprime d’avance parce que je n’aime pas être éloignée longtemps de ma famille. Après, j’entamerais sans doute une tournée mondiale. J’ai hâte de revenir chanter en France.

Titiyo – « Come Along » (WEA)
Photos : X / WEA

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