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Zro dcs et Zro nouvelles infections avec Zro Financements ?










Communiqu AIDES – RAME  – SIDACTION 7 dcembre


 


Zro dcs et Zro nouvelles infections avec Zro
Financements ?


Les associations
francophones de lutte contre le sida, runies du 4 au 8 dcembre 2011 en marge
de la 16meConfrence Internationale sur le sida  ICASA 
Addis Abeba, s’inquitent des risques pesant sur le financement de la lutte
contre l’pidmie. Elles proposent une srie de mesures visant tenir
l’engagement international de doubler le nombre de personnes infectes par le
VIH sous traitement d’ici 2015 ; engagement pris par les Etats membres de
l’Onu en juin 2011. 
 


Aujourd’hui, nous
savons tous qu’une bonne prise en charge aux antiretroviraux empche la
transmission du VIH. Donc, que le sida peut tre vaincu si l’accs au dpistage
volontaire et le traitement sont gnraliss. Mais contre toute attente, les
responsables politiques du Nord coupent les vivres aux personnes vivant avec le
VIH en Afrique.


Sous le prtexte
fallacieux de la crise financire, le Fonds mondial de lutte contre le sida, la
tuberculose et le paludisme accuse en effet d’normes difficults, car ses
riches pays donateurs viennent de diminuer, puis, de suspendre leurs
financements du Fonds mondial jusqu’en 2014.  C’est–dire que plus de
500 000 personnes sropositives ne pourront recevoir de traitement l’an
prochain. Une dci
sion criminelle de la
part de ces responsables politiques
 , s’insurge Marie Suzan,
administratrice de AIDES.   La situation est grave : les traitements
antirtroviraux sont vitaux pour les malades du sida, et l’on craint des
ruptures en cascade des stocks d’ARV et autres intrants d’ici avril 2012 dans
certains pays d’Afrique, ou se trouvent 28 des 34 millions de personnes vivant
avec le VIH. 


En juin 2011, les Etats membres de l’Onu ont
pourtant promis de doubler l’accs au traitement anti VIH afin de passer de 7
15 millions de personnes sous traitement d’ici 2015.
 « Faire l’annonce de doubler le nombre
de malades du sida sous traitement tout en baissant drastiquement les
financements questionne sur la crdibilit de nos dirigeants, mais aussi sur
leur humanit, car ils condamnent des millions d’hommes, de femmes et
d’enfants », dnonce quant a lui Emmanuel Trenado, Secrtaire permanent de la
Coalition Plus.

Les Etats africains, qui n’honorent pas depuis 10 ans
leur engagementd’octroyer chaque anne au moins 15% de leur PIB la sant, ne
sont pas en reste. « On est aujourd’hui loin du compte, seulement six des cinquante-trois Etats
membres de l’Union Africaine ont honor les engagements d’Abuja
 alors que la sant des peuples
africains dpend aussi de leur Etat et de la volont de leurs dirigeants »
prcisent les associations africaines francophones de lutte contre le
sida.


Les associations
francophones runies la 16me confrence sur le VIH et le Sida, conscientes
que le traitement anti rtroviral offre la possibilit de stopper le VIH et le
sida, ne demandent pas l’impossible aux responsables du Nord et du Sud. Elles
leur demandent d’honorer leurs engagements, car la vie de 34 millions de malades
en dpend.


Les pays africains
doivent de manire urgente augmenter leur budget sant et mettre en place des
systmes de sant prennes. A partir du 1er janvier, les donateurs auront de
leur ct moins de 200 jours pour sauver la lutte contre le sida, en payant ce
qu’ils doivent d’ores et dj au Fonds et en mettant en place d’urgence un
sommet de reconstitution
.
Les grands de ce monde ne peuvent contempler froidement l’agonie de millions
d’autres tres humains.

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