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SIDA, encore un effort : la gnralisation du prservatif








Act
Up-Paris – Communiqu de presse – mercredi 1er dcembre
2010



SIDA,
encore un effort: la gnralisation du prservatif


Rituel
du premier dcembre, la publication des donnes pidmiologiques de
l’Institut de veille sanitaire apporte son lot de mauvaises nouvelles.
Tout le monde regarde vers les homosexuels: alors? Alors
l’pidmie a bel et bien repris parmi les gays.

Notre
constat: les comportements prventifs se dgradent depuis plusieurs
annes1; malgr nos alertes, l’INPES tait rest deux ans sans faire
de campagnes en directions des gays; tous les indicateurs montrent
que la prvalence des IST sont en augmentation2.
Paralllement, depuis
une dizaine d’annes, certains s’acharnent promouvoir des modes
de prvention alternatifs au prservatif qui ont pourtant
clairement montr leurs limites dans les pays anglo-saxons (srotriage
notamment) au dtriment de la promotion du prservatif.

Faut-il
alors tre surpris de voir que les donnes 2009 que l’Institut de veille
sanitaire vient de rendre public de la dclaration obligatoire de
sropositivit au VIH nous montrent que l’augmentation des diagnostics est
statistiquement significative parmi les gays au cours de l’anne 2009
alors qu’elle ne l’est pas en population gnrale. Et que l’augmentation
de la part des moins de 25 ans parmi les gays qui se contaminent ne cesse
d’augmenter (environ 140 diagnostics en 2003 et 280 en 2009).

Que
l’on ajoute de nouveaux messages pour renforcer l’efficacit de la
prvention dans son ensemble ne nous choque pas. Mais, dans les faits, il
ne s’agit jamais de renforcement, seulement de substitution. Comment
s’tonner alors qu’avec le remplacement des gnrations, le minimum acquis
au pralable ne soit pas conserv? L’absence de campagnes de
prvention dignes de ce nom, le remplacement de messages de prvention
classiques, fonds sur la promotion du prservatif, par ceux qui
constituent la dernire mode, malgr leur inefficacit prouve: tout
cela conduit invitablement ces rsultats catastrophiques.

Sans
doute nous rpondra-t-on que c’est une question de moyens. Et c’est
certainement vrai. La Cour des Comptes elle-mme, dans un rapport la
commission des affaires sociales du Snat3 a point cette anne
l’insuffisance des efforts en faveur de la prvention au regard des
dpenses de sant sur le VIH.

La gnralisation du dpistage pour
laquelle nous militons depuis de nombreuses annes vient d’tre promue par
le plan national de lutte contre le sida. Mais nous ne pouvons qu’tre
rservs quant sa mise en ouvre dans le contexte conomique actuel
surtout si, une fois de plus, ce nouveau paradigme n’est l
que pour remplacer l’ancien.

La prvention ne se construit pas en
promouvant la dernire ide la mode au dtriment des prcdentes.
L’chec prtendu de la prvention ne viendrait-il pas de ce que l’on
abandonne le prservatif pour le remplacer par de nouveaux
outils plus ou moins prouvs?

Au regard de la
dynamique de l’pidmie, la prvention qui marche, c’est dire celle qui
peut faire baisser le nombre des contaminations parmi les gays, ce n’est
pas prservatif ou dpistage, a ne peut tre que prservatif ET
dpistage. A quand les autres campagnes de
l’INPES?


1/
Cf enqute presse gay et baromtre gay
2/ Donnes InVS sur les
IST
3/ http://www.senat.fr/notice-rapport/2009/r09-333-notice.html


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