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Les femmes doivent tre visibles dans la recherche comme ailleurs



Communiqu
de presse 1er dcembre 2010

Pour
le Collectif Interassociatif Femmes & VIH,
les femmes doivent tre
visibles dans la recherche comme ailleurs




Plus
de 50% des personnes vivant avec le VIH dans le monde sont des femmes. Pourtant
elles sont trs faiblement reprsentes dans les essais cliniques sur le VIH, en
dehors de ceux touchant la transmission mre enfant.

Depuis 2000, en
France, seulement 20% des participants aux essais cliniques sur les
antirtroviraux sont des femmes. Cette proportion a diminu au cours des 8
dernires annes alors que les femmes reprsentent une proportion importante des
nouveaux diagnostics.

Elles ont t cartes des essais (afin de
minimiser les risques pour l’enfant natre , pour une uniformisation genre
des candidats, car les femmes sans autorisation de sjour ne peuvent accder
la recherche biomdicale etc.) et de ce fait, les informations issues des tudes
faites majoritairement sur les hommes ont souvent t extrapoles et appliques
aux femmes.

Pourquoi les donnes sur les femmes sont essentielles
?

Les
femmes sont physiologiquement diffrentes des hommes. Les traitements contre le
VIH, les effets du virus sur l’organisme peuvent donc les affecter
diffremment.

Des tudes montrent que les hommes et les femmes ne
rpondent pas de la mme faon aux traitements. En raison du nombre insuffisant
de ces dernires dans les essais cliniques, il n’est pas possible de gnraliser
les conclusions qui en rsultent quant la prise en charge mdicale des
femmes.

D’autres tudes signalent, pour certaines classes de mdicaments,
une tolrance moins bonne chez les femmes, des effets indsirables diffrents et
certains risques plus levs.

Des ingalits entre les hommes et les femmes qui ont un vritable impact
sur la sant des femmes sropositives


Il
est donc primordial d’avoir des donnes fiables et il faut pour cela que les
femmes intgrent davantage d’essais dont les donnes reprsenteraient
quitablement la population vivant avec le VIH/Sida. Les femmes concernes n’ont
pas russi, malgr les arguments avancs, modifier la place que les chercheurs
et les laboratoires pharmaceutiques leurs octroient dans les essais: il faut que
cela change !

Des propositions mettre en ouvre :


Assurer une reprsentation proportionnelle des femmes plus prcocement dans les
tudes cliniques ;

– Dvelopper des essais sur l’efficacit et la
tolrance des traitements destins uniquement aux femmes, poser dans ces essais
des questions qui concernent des problmatiques qui leur sont spcifiques et qui
ne se limitent pas la procration.

Le collectif interassociatif
Femmes et VIH*
s’est cr sur l’vidence que d’une part, la lutte contre le
sida chez les femmes devait passer par la lutte pour leurs droits en tant que
femmes, et que d’autre part ce sont les femmes vivant avec le VIH qui sont elles
mmes les expertes de leur maladie. Leur parole, leurs revendications sont
le fondement de ce collectif.

A ce titre, lors des Rencontres, Etats
gnraux et Colloques que nous organisons depuis 2003 une des revendications
criante concerne la question de leur place dans la recherche. Elles sont en
premire ligne dans cette pidmie : il est donc impratif que toutes les
phases de la recherche mdicale prvoient une approche sexue et une
reprsentation galitaire dans les essais cliniques.


*
l’initiative des associations
: Act Up-Paris, Mdecins du Monde, le
Planning Familial et Sida Info Service ; et en partenariat avec Aides,
l’AVH 78, Frisse, Ikambr, LFMR et Marie
Madeleine

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