Communiqu de presse – lundi 4 octobre
2010
CONTRE LE SIDA,
LE COMPTE N’Y EST PAS
34 millions de
sropositifs, 2,1 millions de morts l’an dernier. Sida : il y a des crises
qui durent depuis trop longtemps.
Ce mardi 5 octobre 2010 se tient New York la Confrence de
Reconstitution du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le
paludisme, principal systme d’acheminement de l’aide financire anti-sida des
pays riches vers les pays pauvres. Cette confrence de reconstitution permet aux
pays donateurs de prciser le montant de leur contribution financire pour le
prochain cycle budgtaire du Fonds mondial : 2011-2013.
D’aprs nos informations, les donateurs dans leur ensemble vont
porter leurs financements pour 2011-2013 12 milliards de dollars. Or, 9 de ces
12 milliards sont dj gags pour continuer alimenter les programmes de
traitements et de prvention dj lancs (le traitement du sida, par exemple,
est pour l’instant un traitement vie). Il ne reste donc que 3 milliards de
dollars – soit 1 milliard par an sur 2011-2013 – pour esprer prendre en charge
davantage de malades. Cela constitue une dclration de 2/3 par rapport au
rythme de financement actuel : 3 milliards de dollars par an en
2009.
Les chiffres de l’ONU et du Fonds mondial montrent que, pour
2011-2013, il faut au minimum doubler le rythme annuel de financement, en
passant de 3 6 milliards de dollars par an (soit 20 milliards en tout sur les
trois annes 2011-2012-2013). Le Fonds mondial a calcul la diffrence de vies
humaines entre ces deux rythmes : sont dans la balance le traitement de 3
millions de malades du sida en urgence thrapeutique, d’1 million de bbs dont
la mre est sropositive et qu’une prvention protgera du virus, et de 3
millions d’orphelins du sida qui ont besoin d’une prise en charge
sociale.
Ce doublement global impliquait de doubler aussi la contribution
franaise au Fonds mondial, de 300 600 millions d’euros par an. Au lieu de
cela, le Prsident de la Rpublique a dcid de se contenter de 360 millions
d’euros par an, bien loin des 600 millions ncessaires.
Ces 600 millions annuels demands pour le Fonds mondial sida psent
moins de 10% des profits annuels d’un seul laboratoire franais comme Sanofi ou
d’une seule banque comme BNP Paribas. Si la France taxait ses titres boursiers
nationaux comme le fait dj la Grande-Bretagne, cela lui rapporterait prs de 5
milliards d’euros par an, qu’elle pourrait consacrer l’augmentation de son
aide public au dveloppement.
Un monde sans sida est possible : des chercheurs ont dmontr
que, en soignant tous les sropositifs par trithrapie, on peut mettre un terme
cette pandmie, qui a dj tu 25 millions de personnes.
Nos associations avaient manifest l’Assemble Nationale le lundi
20 septembre dernier, pour appeler le Prsident et le Parlement maintenir,
dans le budget 2011 de la France, le doublement de la contribution franaise au
Fonds mondial. Au nom de la faisabilit d’un monde sans sida, nous ritrons
aujourd’hui notre appel.
AIDES
14, rue Scandicci – Tour Essor, 93508 Pantin
Association AIDES
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