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Recommandations de la HAS sur le dpistage du VIH : il tait temps


Communiqu de presse – Act Up-Paris – 21 octobre
2009

Recommandations de la HAS sur le
dpistage du VIH : il tait temps

La Haute autorit de
sant (HAS) recommande un dpistage gnralis du VIH/sida. Une mesure qui
aurait d tre mise en place il y a au moins 3 ans ! Pour autant, le ncessaire
renforcement du dpistage ne saurait lui seul remplacer une relle politique
de prvention.


Trois longues
annes auront t ncessaires pour que les autorits publiques se rendent enfin
l’vidence : il est ncessaire de renforcer les politiques de dpistage du
VIH/sida en France.
Depuis 2006, Act
Up-Paris, comme d’autres, presse le ministre de la sant de mettre en ouvre les
recommandations contenues dans l’avis du Conseil national du
sida
(CNS)[1]. Mais, alors que ces
recommandations faisaient l’objet d’un large consensus parmi les associations de
lutte contre le sida et le milieu mdical, le ministre de la sant a prfr
saisir la HAS pour une tude cot-efficacit.

Une proposition systmatique du dpistage du VIH/sida prsente
pourtant deux intrts manifestes
:

permettre
une prise en charge
prcoce
pour les personnes encore trop
nombreuses qui ignorent leur infection et dcouvrent leur sropositivit un
stade trop tardif de la maladie ;
– contribuer
rduire le nombre de nouvelles infections en diminuant le nombre de personnes porteuses du virus qui
ignorent leur sropositivit.

Une autre proposition du Conseil national
du sida de 2006 consistait exprimenter l’emploi des tests rapides.
Malgr nos dmarches ritres et un
prcdent rapport de la HAS, le ministre de la sant n’a toujours adapt la
rglementation concernant le dpistage
afin de permettre leur utilisation.

Pour nous, ces tergiversations et ces retards sont une
nouvelle preuve de l’incurie actuelle des pouvoirs publics et de la ministre de
la sant, Roselyne Bachelot-Narquin, mettre en ouvre une politique efficace de
lutte contre le sida qui prenne toute la mesure de l’urgence de l’pidmie dans
notre pays.


Toutefois, il ne
s’agit pas de rendre obligatoire le dpistage mais simplement d’en organiser la
proposition systmatique.
Il s’agit bien
de rompre avec la logique fallacieuse des groupes risques alors que la
majorit des nouvelles infections ont lieu par voie
htrosexuelle
et dans le mme temps de
prendre toute la mesure de l’importance de l’pidmie comme dans la communaut
homosexuelle et parmi les personnes trangres o l’incidence des nouvelles
infections est particulirement inquitante.

Mais, faut-il le rappeler,
le dpistage n’intervient qu’aprs coup, et
si une politique accrue de dpistage peut concourir la
rduction de l’pidmie, elle ne peut remplacer une vritable politique de
prvention.
La gnralisation du recours
au dpistage, ne doit donc pas se substituer au ncessaire renforcement des
politiques de prvention dans notre pays.

De mme,
un renforcement du dpistage doit s’accompagner d’une
lutte accrue contre les discriminations qui frappent les
sropositifVEs
et constituent un frein
majeur au dpistage.

Act Up-Paris
exige :
– que la mise en ouvre des recommandations du Conseil national du
sida confirmes par la HAS intervienne sans dlais;
– que le ministre de la
sant adapte de toute urgence la rglementation en vigueur sur le
dpistage;
– que le ministre de la sant mette rellement en oeuvre une
politique de dpistage et de prvention adapte aux urgences de l’pidmie en
France.


[1] http://www.cns.sante.fr/spip.php?article263&decoupe_recherche=dpistage&artpage=1-9

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