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Avignon : les artistes solidaires contre l’homophobie

« Je panse donc je vis ». Ces mots et bien d’autres encore qui disent la difficulté d’affirmer au quotidien sa différence lorsque l’on est homosexuel ou transsexuel composent plusieurs tableaux exposés, à partir d’aujourd’hui, sur les cimaises de l’espace Vaucluse à Avignon, dans le cadre de l’exposition « Des Hommes et des Elles ». Une écrivaine publique et des graphistes pour libérer et dire la souffrance, des photographes, des peintres pour enfin affronter le regard des autres…

En 2013, pendant plusieurs semaines, une quinzaine d’artistes sont ainsi venus à l’initiative de Sandra Liénard, peintre originaire d’Orange et installée à Montpellier, à la rencontre des jeunes du « Refuge » de Montpellier, une association qui compte sept délégations et cinq antennes à travers la France, soit une douzaine de structures d’accueil de jeunes en rupture familiale et sociale, en raison de leurs préférences sexuelles.

« Quand j’ai rencontré le président national Nicolas Noguier et qu’il m’a expliqué ce qu’il faisait, j’ai tout de suite eu envie d’aider à ma manière à sortir ces jeunes de leur isolement. C’est un grand parcours d’émotions », indique Sandra Liénard. Elle était présente à Avignon hier pour l’installation de l’exposition, fruit des échanges et de la relation de confiance qui s’est installée entre les artistes et les jeunes du « Refuge » de Montpellier.

Parce que le malaise est partout le même, ici comme ailleurs, « Des Hommes et des Elles » qui a été présenté à l’hôtel de ville de Montpellier l’été dernier et qui reviendra dans ses quartiers en mai après un détour par la mairie du XIIe à Paris et l’antenne de l’association LGBT (Lesbiennes, gays, bisexuels et trans) de Toulouse, est pour l’heure, accueillie au coeur de la cité des Papes pendant dix jours, à l’invitation de la jeune antenne avignonnaise du Refuge.

« Cette exposition est vraiment en adéquation avec notre démarche car elle a permis à ces jeunes de travailler sur la reconstruction et l’estime de soi » observe Christophe Roumestan. Le responsable du « Refuge » d’Avignon, depuis son ouverture il y a six mois, se félicite de la visibilité de cette manifestation. Qui plus est, elle a pu voir le jour, grâce à un appel à contribution lancé via une plateforme de financement participatif sur internet. « C’est important. On a de plus en plus de jeunes qui nous contactent ».

« Des Hommes et des Elles » à l’espace Vaucluse, place de l’Horloge, jusqu’au 14 mars, tous les jours sauf lundi. Contact 06 31 59 69 50 et www.le-refuge.org

Source : La Provence



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