Le festival Cinémarges poursuit son travail de dévoilement des pratiques dissidentes, critiques ou minoritaires en programmant des artistes et cinéastes dont le travail contribue à déstabiliser les limites des genres et les normes sociales et sexuelles.
Cette 12ème édition s’intéresse aux liens entre littérature et cinéma. Wojnarowicz, Acker, Genet et Guibert ont recours à l’image comme espace de fabrique de soi, qu’il s’agisse de journal intime, d’autofiction, de pamphlet ou de poésie. De même, les pratiques artistiques inscrites jusque dans les corps de Lazlo Pearlman et de Genesis Porridge se nourrissent de leurs identités mouvantes.
La carte blanche au Festival identit pose un regard critique sur l’articulation entre le combat des trans et le mouvement gay dominant (Screaming Queens). Réflexion prolongée par maxime Cervulle qui analyse les effets de l’«homo-normalisation » et par Geneviève Sellier qui interroge les rapports sociaux de sexe au cinéma.
Cinémarges s’emballe cette année pour le documentaire, résistant au formatage que subissent aujourd’hui les fictions gays, il reste le territoire le plus propice, avec la vidéo d’artiste, aux expérimentations formelles. Du côté de la fiction, un choix d’ouvres inédites gorgées de poésie (Contracorriente, Viola di mare) côtoient des films qui ont marqué l’histoire du cinéma à voir ou revoir sur grand écran (Un chant d’amour, Querelle, Prick up your ears.).
Une profusion de rendez-vous : rencontres, débats, performances, lecture, concert exceptionnel de Scream Club/electrosexual, séances décentralisées à Marmande et à Bayonne, soirées dont une qui fera de vous une sex godess, et une clôture avec The Rocky Horror Picture Show animé par les Sweet transvestites dans la pure tradition.
EN SAVOIR PLUS : http://cinemarges.net/
VIDEO PLUS :
Festival Cinémarges du 28 Avril au 4 Mai 2011 – à Bordeaux (différents lieux détaillés sur le site de Cinémarges)
