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Cinéma : Gigola

Gigola

Un film de Laure Charpentier

Avec :
Lou Doillon
Eduardo Noriega
Marie Kremer
Rossy de Palma

Avec la participation de
Marisa Berenson
Marisa Paredes
Thierry Lhermitte

103 mn

Sortie le 19 Janvier 2011

En sélection officielle aux Festivals de :

Filmfest Hambourg 2010

15ème Festival International du Film de Pusan

39ème Festival du Nouveau Cinéma de Montréal

Festival Européen du Film de Séville

34ème Festival International du Film de Sao Paulo

Festival  » Le Cinéma Français Aujourd’hui » en Russie

Film d’ouverture :
Festival Chéries-Chéris, le Festival de Films Gays, Lesbiens, Trans et +++ de Paris
(Forum des Images)

L’histoire:

Nous sommes à Paris en 1960.
George, une jeune collégienne homosexuelle de 15 ans, tombe follement amoureuse d’un de ses professeurs, Sybil, 40 ans. Toutes deux vivront une liaison à la fois secrète et passionnée qui durera trois ans.
Après le suicide de Sybil, George 19 ans, décide de ne plus jamais aimer personne et de brûler sa jeunesse aux réverbères d’une nuit sans aurore.

George devient GIGOLA, une sorte de gigolo pour dames.

Elle s’habille en homme, ne sort que la nuit, traite avec les souteneurs, se fait entretenir par des femmes riches et des prostituées, et fréquente quotidiennement les lieux nocturnes homosexuels de Paris.
Elle arbore avec bonheur smoking, canne à pommeau en forme de serpent, et cravates à la Modigliani.
Ses périples nocturnes nous mettent sur la route de Linda, Cora, Dolly, Dominique, Johanne, sans oublier Moune, la propriétaire du plus célèbre cabaret féminin de Paris, et Odette, la vieille milliardaire avide de plaisirs et friande de jeunes garçonnes.

L’argent et l’alcool coulent à flot .

Au fil des séquences, on voit apparaître les parents de George : le père, Monsieur Henry, joueur, charmeur, gigolo dans l’âme, la mère, Solange, soumise et pieuse, Tony, le séduisant voyou corse, Alice, la femme psychiatre, sosie de Sybil, et enfin David, le bébé de la nuit.

Ce film est tiré d’un roman dérangeant et provoquant qui a été censuré lors de sa parution en février 1972 pour ses scènes érotiques.
Le livre « GIGOLA » paru initialement aux éditions J. J Pauvert, a enfin été publié aux Editions Fayard en 2002. 30 ans de censure et beaucoup d’incompréhension et de jugements à l’emporte-pièce.
Le livre sera réédité en janvier 2011, toujours aux Editions Fayard. (Traduction en cours en Espagne, en Italie et aux Etats-Unis).

L’avis de Tof : Un regard particulier et inédit sur l’homosexualité féminine.

Lou Doillon est parfaite en garçonne qui n’échangerait son indépendance pour rien au monde.

Elle nous fait découvrir un personnage a priori froid, hautain, exigeant et même macho, derrière lequel en définitive se barricade un être profondément blessé, qui ne veut plus jamais faire aucune concession ni avoir aucun compte à rendre.

Gigola tente par tous les moyens de camoufler ses failles, de se construire un équilibre. Elle en devient attachante .

Gigola a fait une croix sur la famille qui l’a déçue, pour en rejoindre une autre, dont elle est quasiment la clef de voûte.

Entrer dans l’univers de cette prostituée garçonne, c’est aussi découvrir le Pigalle de la fin des années 60 et du début des années 70. Le quartier devient un véritable deuxième personnage principal, avec sa vie nocturne, ses manigances, ses gangs, ses prostituées et sa population interlope, un peu à l’instar de la série « Pigalle la nuit », diffusée l’an dernier sur Canal, mais à une époque différente.

Voulus ou non, l’esthétique et l’atmosphère du film évoquent presque la rencontre entre un film érotique des années 70 et un film de gangsters.

Dans les yeux des personnages, majoritairement féminins, on sent toujours la mélancolie et le besoin d’amour, la blessure et le besoin d’émancipation .

Un film peuplé d’anti-héroïnes, de laissées pour compte, qui semblent complémentaires les unes aux autres, formant ainsi une famille forte et soudée face à l’épreuve, et aux agressions bien souvent masculines.

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