in

Une homophobie et une transphobie ancres dans les rapports sociaux

A l’occasion de la Journe Internationale contre l’homophobie et la transphobie et pour la seizime anne conscutive, SOS homophobie publie son Rapport sur l’homophobie. Bas sur les centaines de tmoignages que l’association reoit chaque anne sur sa ligne d’coute, son site internet ou lors d’vnements, il constitue aujourd’hui la seule publication permettant de suivre, anne aprs anne, l’volution de l’homophobie et de la transphobie sur le territoire franais. Ce travail permet galement de suivre, anne aprs anne l’volutio n des discriminations, violences et prjugs l’encontre des lesbiennes. Ainsi, l’dition 2012 atteste d’un triste record : plus de 1500 tmoignages nous sont parvenus au cours de l’anne 2011.

Si Internet reste le premier bastion de l’homophobie et de la transphobie, le second est peut-tre, finalement, encore plus impressionnant : plus de 38% de personnes nous ayant contact sont victimes dans leur vie quotidienne, que ce soit dans leur famille, dans leur entourage, dans leur voisinage ou encore au travail. Cette homophobie et cette transphobie du quotidien que certain-e-s seraient presque tent-e-s de qualifier d’ordinaires sont pourtant les plus difficiles vivre. Les victimes connaissent leurs agresseur-se-s, les ctoient chaque jour, et c’est parfois inlassablement que ces actes homophobes et transphobes se rptent tous les jours. Les rpercussions de cette homophobie et de cette transphobie du quotidien sont proccupantes en ce qu’elles sont l es premires engendrer un mal de vivre profond chez les victimes.

Les agressions physiques augmentent encore et toujours : les tmoignages sont en hausse de 22% et il faut remonter 2005 pour en relever autant. Si 47% des agressions physiques globales sont commises dans des lieux publics, il faut noter l’exceptionnelle sur-reprsentativit des lesbiennes dans cette triste catgorie. En effet, 70% des agressions physiques lesbophobes se sont produites dans les lieux publics. Les lesbiennes paient ainsi bien lourdement le prix de leur visibilit dans l’espace public.
Par ailleurs, 28% des personnes trans qui nous contactent font tat d’agressions physiques commises leur encontre, agressions qui revtent bien souvent une violence extra-ordinaire. Face ce constat et ce dchainement de violences, il apparait plus qu’urgent d’inclure l’identit de genre parmi les critres lgaux de discrimination et d’aggravation des peines. Cette absenc e apparait, sans nul doute, comme une violence supplmentaire.

Quelques jours aprs l’lection d’un nouveau Prsident de la Rpublique qui s’est engag raliser l’galit des droits, le seizime Rapport Annuel sur l’homophobie rappelle que la lutte contre la lesbophobie, la gayphobie, la biphobie et la transphobie ncessite plus qu’une nouvelle lgislation : il est indispensable de mener des actions de prvention, d’information, de sensibilisation destination du grand public dans son intgralit (lves, tudiant-e-s, enseignant-e-s, professionnel-le-s du secteur priv, du secteur public, etc). Il est en effet urgent que le quotidien de ces trop nombreuses victimes puisse enfin s’amliorer et gagner en srnit, afin qu’elles puissent vivre librement leur orientation sexuelle et leur identit de genre comme n’importe quel-le citoyen-ne.

Association de lutte contre la lesbophobie, la gayphobie, la biphobie et la transphobie
Association loi 1901 cre le 11 avril 1994
c/o Centre LGBT Paris IDF – 63 rue Beaubourg – 75003 PARIS
Ligne d’coute : 0 810 108 135 – Web :
http://www.sos-homophobie.org

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Angers inaugure le calendrier national des Marches des Fiertés

Jay-Z favorable au mariage gay