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Sous couvert de la crise, la CPAM de Paris sacrifie les Sans-papiers









COMMUNIQUE
DE L’OBSERVATOIRE DU DROIT A LA SANT
E DES ETRANGERS – 6
fvrier 2012
 


 



Sous
couvert de la crise,


la
CPAM de Paris sacrifie les Sans-papiers


 




 Fin 2011, la caisse de Scurit sociale de Paris a dcid de cantonner
les Sans-papiers deux centres, prtextant que le traitement des dossiers
serait dsormais plus rapide et efficace. Deux mois plus tard, les organisations
de l’ODSE dnoncent une paralysie totale du
dispositif.





 En interdisant le dpt des demandes d’Aide mdicale Etat (AME) dans les
centres de Scurit sociale de quartier, la Direction de la Caisse parisienne a
dcid de rgler ses problmes de gestion sur le dos des usagers
 Sans-papiers .


Deux centres de scurit sociale, dsormais interdits au reste de la
population, sont transforms en agences spcialises pour
 Sans-papiers . Seulement deux centres pour grer annuellement
65 000 AME, soit chaque jour, 270 personnes prcaires accueillir et
aider pour ouvrir ou renouveler leur droit.


 


Rsultat, une crise gnralise de
l’accueil,


signe d’une politique qui sacrifie les plus
pauvres :


 


– des files d’attente interminables ds le milieu de la nuit, obligeant
les familles lutter pour se faire une
place ;


– un accueil tendu, avec des vigiles qui contrlent le contenu des
dossiers ;


– une slection sommaire des dossiers obligeant les personnes enchaner
les nuits d’attente pour esprer tre
reues ;


– des personnes sommes de remplir un formulaire sur le trottoir pour
esprer passer le pr-accueil ;


– des agents de la caisse qui n’apportent plus aucune aide au remplissage
des dossiers, mais se retrouvent exposs une surcharge de travail et de stress
ingrable ;


– des demandes de pices justificatives fantaisistes, voire
abusives ;


– des dlais de traitement excessifs et des pertes de
dossiers.


 


Quant aux dossiers adresss par courrier depuis l’t, ils sont au
placard et y resteront : les demandeurs sont invits refaire leur
demande !


 


Des consquences dramatiques pour la
sant :


 


Au final, de plus en plus de personnes en rupture de soins viendront, en
dernier recours, rejoindre les salles d’attente des urgences hospitalires dj
satures. Elles se prsenteront dans un tat de sant dgrad qui cotera plus
cher la collectivit.


 


Sous couvert de rationalisation, la CPAM fait le choix brutal de la
stigmatisation et de l’exclusion des soins au dtriment de la sant de tous et
des finances publiques.




Les organisations de l’ODSE dnoncent fermement ces
pratiques et demandent :


– la rintgration du
traitement des demandes d’AME dans les centres de scurit sociale de quartier

– que la Direction de la CPAM mette un
terme une politique de rduction des moyens qui frappe d’abord les populations
en
difficult ;

– « qu’elle assume et dfende son rle de service public
sans dlguer aux associations la gestion de
l’AME ;


– qu’elle mette un terme sa politique d’opacit
rglementaire et de mpris des usagers.




 





 


L’ODSE est constitu des organisations suivantes
:








 



ACT
UP Paris,   AFVS,   AIDES,   ARCAT,  
CATRED,   CIMADE,   COMEDE,   COMEGAS, 
CRETEIL-SOLIDARITE,   FASTI,   FTCR,  
GISTI,   LIGUE DES DROITS DE L’HOMME,  
MEDECINS DU MONDE,  
MEDECINS SANS FRONTIERES,   MRAP,   PASTT, 
PLANNING FAMILIAL,  
Association PRIMO LEVI,  
SIDA INFO SERVICE,   SOLIDARITE
SIDA

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