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La place de la sropositivit dans la vie des gays srongatifs








LA PLACE DE LA
SEROPOSITIVITE


DANS LA VIE DES GAYS
SERONEGATIFS


 


En
cho au rapport  Lert/Pialoux de 2009 qui a permis un consensus associatif
autour de la prvention et de la rduction des risques sexuels, le SNEG
Prvention avec le soutien de l’INPES a voulu approfondir dans une dmarche
qualitative la place qu’occupe la sropositivit chez les gays
srongatifs.


 


Le
SNEG a propos en mars dernier Paris deux groupes de gays srongatifs
d’changer sur leurs reprsentations du VIH et leur vcu de la sropositivit.
Cette tude confie deux chercheurs de l’Association PSYFORM, Dominique
Rolland et David Friboulet,  a runi quatorze participants. 
Comme toute tude
qualitative, cette recherche ne prtend pas tre reprsentative de la communaut
gay, mais fournit des lments de rflexion pour mieux comprendre comment des
gays srongatifs vivent leur statut et ragissent face la
sropositivit.


 


Cette recherche
qualitative est ne du constat qu’on s’intressait aux gays srongatifs dans
les tudes comportementales essentiellement par rapport leurs prises de
risque, mais qu’on n’avait quasiment pas d’lments sur leur ressenti et leurs
difficults, lorsqu’ils sont confronts au VIH et aux personnes sropositives
dans leur vie quotidienne.


 


L’tude fait ressortir
un certain nombre de ressentis et d’lments communs par rapport au vcu face au
VIH des gays srongatifs participants :


 


La srongativit :
un statut perptuellement provisoire


Les participants
tmoignent de leur doute permanent se dfinir comme srongatif, notamment
compte tenu des pratiques de la fellation non protge et de l’incertitude des
risques de transmission qui y sont lis. Etre srongatif, c’est aussi se sentir
vulnrable dans sa sexualit. Il y a comme un mouvement d’attirance et de
rpulsion pour la libert sexuelle suppose par eux des gays sropositifs et
l’mancipation de la peur de la contamination.
 Le rendu des rsultats
ngatifs des tests de dpistage est un moment important si l’on veut permettre
un meilleur ancrage dans le statut srongatif et une identification des risques
spcifiques chacun. Il semble que les gays srongatifs soient trop souvent
privs de parole et que l’on porte peu d’intrt leurs
difficults.


 


Une reprsentation de la
sropositivit apaise mais une peur de la transmission du
VIH


S’il y a globalement une
modification des reprsentations de la maladie, en considrant l’infection VIH
comme une pathologie chronique, pour autant, la peur de la contamination et la
conscience de la difficult vivre avec, demeurent prsentes chez les
participants. Cette apprhension de la sropositivit est base sur une bonne
connaissance de l’volution de la maladie, mais avec des reprsentations parfois
dcales sur le risque de transmission du VIH. Ainsi, pour ce qui est d’une
charge virale indtectable, si le groupe sait qu’il y a un risque faible de
contamination, il n’y adhre peu.


 


 


La rencontre
sexuelle : le dsir de ne pas discriminer


Plutt que d’interroger
leur partenaire sur leur statut srologique, la plupart des participants
prfrent rester dans le silence. A partir du moment o l’on ne sait pas, tout
est possible sexuellement en se protgeant, l’exception de la fellation qui
est la plupart du temps non protge. Ne pas demander semble donc tre une rgle
tacite la fois respectueuse de l’intimit du partenaire et facilitant les
relations.
 Parler ou demander, le sujet est
associ une effraction, l’obligation d’un dvoilement identitaire comparable
un coming out.  Cela ne se demande pas   sauf en cas d’accident de
prvention et de prise de TPE.


 


Le
dvoilement du statut reste un sujet sensible dont les gays srongatifs
laissent l’initiative la personne sropositive dans leurs relations sexuelles,
affectives et amicales. Cette annonce reste donc sous la responsabilit des
personnes sropositives qui doivent surmonter leur peur du rejet pour que la
relation puisse se construire dans le temps. Dans le cas d’une rencontre
ponctuelle, le dvoilement n’est pas de mise pour le gay srongatif qui prfre
ne rien savoir dans la majorit des cas.


 


 


Cette tude
disposition de tous les partenaires du SNEG Prvention, va pouvoir alimenter le
processus de cration de futures campagnes du SNEG axes sur la srodiffrence
et le mieux vivre ensemble dans l’adaptation des pratiques de
chacun.


 

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