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Creusot – Un jeune homosexuel embarqué de force dans un fourgon et victime de violences sexuelles

C’est son compagnon qui témoigne. Il est étudiant en alternance. Il suit ses études dans une ville de la Région Rhône Alpes Auvergne et travaille dans un grand groupe industriel du Creusot.
Gilles (*) demeure dans le quartier de la rue Wilson au Creusot. Ce week-end, comme souvent, il l’a passé avec Bastien (*) son ami, avec qui il a une relation depuis un an.
Dimanche après-midi, ils étaient avec des amis. Et puis, le soir venu, tout le monde s’est séparé. Les amis sont partis. Gilles a pris la direction du Sud Bourgogne pour rejoindre la ville où il étudie en Rhône Alpes Auvergne. Bastien, qui est un mineur de moins de 18 ans, âgé d’un peu plus de 16 ans et lycéen en Côte-d’Or, est reparti à pieds en direction du Breuil et de la route de Couches, pour rentrer chez lui entre Beaune et Autun.
Il a donc pris le CD1, puis la rue Marceau, la rue Maréchal Foch, puis la route de Couches au Breuil. «Il comptait ensuite faire du stop en direction de Couches et de Nolay», témoigne Gilles.

Forcé à des violences sexuelles sous la menace

Il n’a pas eu le temps. Quand il est arrivé au pied de la Montée Noire au Breuil, «un fourgon blanc s’est arrêté. A son bord, il y avait trois individus qui l’ont forcé à monter». Le fourgon a alors pris la direction non pas de Couches, mais de la vallée de la Dheune, pour rejoindre la route du Canal. «C’est là, à Perreuil, que le fourgon s’est arrêté. Mon ami a fait l’objet de violences sexuelles. Il a été forcé, sous la menace, à pratiquer des fellations à deux des trois individus qui, pour l’humilier, n’ont pas hésité à l’asperger de vodka. C’est un viol en bande organisée», se désole Gilles.
Son jeune compagnon a été emmené jusqu’à Nolay. «Ils l’ont relâché et laissé juste à côté du terrain de foot et de pétanque». C’est de là que Bastien a donné l’alerte auprès de sa maman et de Gilles son compagnon».

Repéré à la Croix Menée au Creusot

Le garçon très choqué a été conduit à l’hôpital. Avant d’être interrogé par les gendarmes de Côte-d’Or, il a fait l’objet de soins, «avec un traitement de tri thérapie», confie Gilles. «Il n’a pas pu relever la plaque du fourgon qui était blanc. Par contre il a bien noté qu’à l’avant du fourgon, il y avait des kebabs chauds qui avaient été entamés. Ce qui donne à penser que les occupants du fourgon l’ont repéré au Creusot, sans doute à la Croix Menée, quand ils étaient en train d’acheter leurs kebabs».
Lundi et mardi, Bastien la victime a été longuement entendu par les gendarmes qui, selon Gilles, ont également auditionné les connaissances avec qui le jeune couple homosexuel se trouvait dimanche.

«C’est bien parce qu’il est gay.»

«Je ne peux pas être affirmatif, mais je pense que c’est bien parce qu’il est gay qu’il a d’abord repéré et qu’ensuite il a fait l’objet de violences sexuelles», assure Gilles, très choqué par cette douloureuse agression sexuelle dont son compagnon a été victime.
Si ce sont les gendarmes de Côte-d’Or qui enquêtent, le dossier après avoir été examiné par le parquet de Dijon a été transmis au parquet de Chalon, puisque les violences sexuelles ont eu lieu en Saône-et-Loire.
«J’espère que l’enquête va permettre de remonter jusqu’aux occupants du fourgon. Car ce qui s’est passé est ignoble, c’est dégueulasse».

(*) Les prénoms ont été changés

Source : Creusot Infos




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