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Les homosexuels, une cible de l’État islamique

La communauté LGBT est sous le choc, alors que le pire attentat aux États-Unis depuis le 11-Septembre a visé une boîte de nuit emblématique de la communauté homosexuelle en Floride. Plus qu’un night-club, le Pulse, théâtre du massacre d’Orlando dimanche, est en effet un lieu symbolique où sont organisées des soirées en défense de la reconnaissance des droits homosexuels, bisexuels et transsexuels.

Si ses motivations exactes restent à déterminer, difficile de croire que l’auteur de la fusillade, Omar Seddique Mateen, a choisi au hasard la cible de son attaque préméditée. Pour le père du tueur, la fusillade n’a «rien à voir avec la religion», mais pourrait avoir pour origine l’aversion de son fils pour les homosexuels. À l’appui, une anecdote – impossible à vérifier – qu’il a raconté sur la chaîne NBC News: «Nous étions dans le centre-ville de Miami (…) les gens jouaient de la musique. Et il a vu deux hommes qui s’embrassaient devant les yeux de sa femme et son enfant, et il est devenu très énervé», a confié Mir Seddique. «Ils s’embrassaient et se touchaient et il a dit: « Regarde ça. Devant mon fils, ils font ça »». «Il y avait définitivement des moments où il exprimait son intolérance envers les homosexuels», a souligné son ex-femme, Sitora Yusufiy, interrogée par The New York Times.

Des homosexuels jetés des toits et lapidés à mort

Au cours de son attaque, Omar Seddique Mateen a appelé les services d’urgence pour faire «allégeance» à l’État islamique, a fait savoir le FBI. L’enquête doit encore déterminer son degré de connection avec le groupe terroriste. A-t-il lui-même choisi sa cible? A-t-il été piloté par un ou plusieurs complices au sein de Daech? En revendiquant le massacre sur sa radio officielle, Daech évoque en tout cas la cible sans détour: «Dieu a permis au frère Omar Mateen, un des soldats du califat en Amérique, de mener une ghazwa (terme islamique pour désigner une attaque) durant laquelle il est parvenu à entrer dans une boîte de nuit des sodomites dans la ville d’Orlando (…) et à tuer et blesser plus de 100 d’entre eux», a indiqué le bulletin d’Al-Bayan.

Depuis le début de son implantation en Syrie et en Irak, l’EI a diffusé textes et vidéos de propagande pour dénoncer l’homosexualité. En septembre 2015 dans son magazine Dabiq, le groupe terroriste écrivait que les musulmans migrant vers l’Europe vivraient «sous la menace permanente de la fornication, de la sodomie, des drogues et de l’alcool».

En août dernier, l’ONU s’était alarmée des témoignages évoquant la mort de dizaines de personnes massacrées par Daech en raison de leur orientation sexuelle, en Irak et en Syrie. «Dans l’État islamique, les gays sont traqués et tués tout le temps», avait témoigné Subhi Nahas, originaire d’Idleb (Syrie) lors d’une réunion à huis clos au siège des Nations unies. Les homosexuels sont jetés des toits et lapidés par des foules en liesse qui réagissent, y compris les enfants, comme s’ils étaient «à un mariage», avait raconté l’homme qui avait fui son pays. Les militants de l’EI «traquent les gays de façon professionnelle, avait témoigné un Irakien. Ils les chassent un par un.»

Source AFP




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