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Le magazine homosexuel Friendly privé des aides à la presse pour  »pornographie »

La commission paritaire des publications et agences de presse (CPPAP) « a constaté la présence de nombreux éléments iconographiques et textuels à caractère pornographique et comportant la représentation d’actes sexuels » dans le numéro de septembre-octobre du magazine, selon un avis rendu début décembre dont l’AFP a obtenu copie.

La commission, rattachée au ministère de la Culture, a donc décidé de ne pas accorder à Friendly le droit de bénéficier d’un taux de TVA allégé de 2,1% et de tarifs postaux négociés.

La CPPAP avait déjà refusé en 2014 d’accorder le régime de la presse à « Friendly », jugeant ses contenus sans lien avec l’actualité.

« Ses lecteurs sont ainsi déconsidérés, tout juste assimilés à des obsédés sexuels », regrette dans un communiqué le directeur de Friendly, Jean-Christophe Florentin, qui accuse le ministère d' »homophobie » et compte faire une nouvelle demande à la CPPAP le mois prochain.

Du côté de la rue de Valois, on précise que la décision ne dépend pas du ministère et que la commission, composée à parité de représentants de l’Etat et de professionnels de la presse, est indépendante.

Le magazine présentait dans ses pages des extraits de livres de photos érotiques, l’un sur des sportifs américains, l’autre sur des acteurs porno, qui montraient leurs organes sexuels.

« Ce contenu (…) était de nature à disqualifier la publication dans son ensemble au regard du critère d’intérêt général », analyse la commission.

Pour bénéficier du régime économique de la presse, les publications doivent avoir un « caractère d’intérêt général quant à la diffusion de la pensée », rappelle la commission, qui reproche aussi à Friendly d’avoir diffusé des publicités pour des sites et DVD interdits aux mineurs.

Le magazine pourrait désormais payer la TVA de 20% appliquée aux publications violentes ou pornographiques.

Les frais d’envoi aux abonnés pourraient aussi passer de 40 centimes à 3 euros par exemplaire, affirme Jean-Christophe Florentin. Vendu selon lui à 20.000 exemplaires, le magazine est une des dernières publications papier consacrées aux homosexuels, après la fermeture de Têtu en juillet 2015.

« Le magazine est condamné à être déficitaire dans tous ces cas de figure. Il est impératif que nous puissions récupérer notre agrément », a expliqué à l’AFP le directeur de cette publication fondée en 2010 et réalisée par une dizaine de personnes.

Dans le cadre d’une refonte des aides postales aux journaux, l’ensemble de la presse va payer plus cher ses envois à partir de l’an prochain, surtout la presse de loisirs et de divertissement.

Source : L’Express




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