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Victime d’homophobie, une praticienne poursuit l’Institut catholique de Lille

C’est un dossier lourd et délicat que les Prud’hommes de Lille ont à traiter le 2 décembre. Une néphrologue, praticienne à l’hôpital Saint-Philibert de Lille, attaque son employeur pour harcèlement et discrimination à caractère homophobe.
Le Groupement hospitalier de l’institution catholique de Lille (GHICL), qui réfute la discrimination, assure avoir au contraire « agi fermement » pour faire cesser les actes homophobes dont a été victime le Dr K..

SOS Homophobie en soutien

Mais pour SOS Homophobie, le cas est « tellement emblématique » que, pour la première fois aux Prud’hommes, l’association a choisi d’apporter son soutien actif à la salariée plaignante. « Injures, harcèlement, déni de la direction. Elle a subi tout ce que l’on connaît dans ce type de cas », estime Romain Dumont, membre du service de soutien juridique de SOS Homophobie.
De fait, la direction du GHICL ne conteste pas la réalité des attaques homophobes dont sa salariée se dit victime. « Il y a au moins deux faits pour lesquels nous avons lancé une enquête interne », confirme Laurent Delaby, le directeur.

Un véhicule personnel a été tagué au marqueur (« PD »), et une lettre anonyme a été envoyée à la victime. La docteure K cite également des injures homophobes. A ces attaques, la direction dit avoir réagi « fermement » par une communication aux salariés et lors de réunions de service. Mais aucun coupable n’a pu être identifié.

Un courriel de la direction daté de janvier 2014, dont nous avons eu copie, rappelle que les injures à caractère discriminatoire « vont à l’encontre des valeurs catholiques et universelles de tolérance et de respect d’autrui », et que la direction « sanctionnera sévèrement » toute forme de « discrimination raciale, sexiste, homophobe ou syndicale ».

Lanceuse d’alerte ou amalgame ?

Cependant, pour Me Nathalie Leroy, qui défend la Dr. K., les attaques homophobes n’étaient qu’un « moyen » de discriminer sa cliente, après que cette dernière a dénoncé, en 2011, des dysfonctionnements dans le service de réanimation où elle exerçait.

Aujourd’hui, le Dr K. officie dans un service de néphrologie transversale « créé pour elle », selon la direction. « Elle fait l’amalgame entre des choses qui n’ont rien à voir entre elles, commente Laurent Delaby. En réalité elle veut faire pression pour obtenir sa nomination en tant que chef de service ».

La Dr. K., actuellement en arrêt maladie, demande 180.000 euros de dommages et intérêts et rattrapage de salaire.

Source : 20mn




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