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Marseille – L’élue avait refusé de marier deux femmes : prison avec sursis

Les juges ont rendu ce mardi leur décision concernant Sabrina Hout, ancienne élue municipale marseillaise qui avait refusé de marier deux femmes. Sabrina Hout a été condamnée à 5 mois de prison avec sursis.

Lors de l’audience du 1er septembre devant le tribunal correctionnel, le parquet avait requis trois mois d’emprisonnement et 1 500 euros d’amende à l’encontre de l’adjointe à la maire PS du 8e secteur de Marseille, jugée pour discrimination.

« Une première depuis la loi de 2013 »

Ce procès est « une première depuis la loi de 2013 » sur le mariage pour tous, avait souligné la représentante du parquet. « Les faits de discrimination subis par les plaignantes, pour exceptionnels qu’ils soient, n’en sont pas moins inacceptables. » Les deux femmes qui souhaitaient se marier sont à l’initiative de ce procès, ayant cité directement l’élue à comparaître devant le tribunal. Depuis, leur mariage a été célébré par la maire du huitième secteur de Marseille, Samia Ghali.

Les faits, eux, remontent au 16 août 2014. Ce jour-là, Sabrina Hout était sortie de la salle juste au moment de célébrer le mariage d’Hélène Burucoa et de Claude Génart, parce que, a-t-elle raconté depuis, « elle ne se sentait pas très bien ». Elle avait disposé le chevalet avec le nom d’un autre élu, non présent, et signé le registre de mariage et le livret de famille où son nom était déjà consigné comme officiant. Des éléments qui ont par la suite entraîné l’annulation de l’acte par le tribunal de grande instance de Marseille.

« J’ai honte d’avoir fait ce que j’ai fait »

Elle était ensuite revenue pour célébrer les mariages suivants pour les couples suivants. Trois témoins ont d’ailleurs assuré devant le tribunal que l’adjointe au maire avait mis en avant ses « convictions religieuses » musulmanes pour ne pas célébrer ce mariage homosexuel. L’élue, elle, a réfuté en bloc toute accusation d’homophobie.

« Je suis vraiment désolée. J’ai honte d’avoir fait ce que j’ai fait, si ça été interprété comme de l’homophobie », a déclaré à la barre Sabrina Hout, 39 ans. Son avocat, Me Alain Lhote avait lui mis en avant « la maladresse, l’ignorance » de sa cliente et demandé que la condamnation ne figure pas sur le bulletin n°2 du casier judiciaire.

Source Ouest France




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