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Le festival du film gay aborde la sortie du placard à Nice

Les rencontres In&Out, le festival du film gay et lesbien de Nice et Cannes, ont débuté ce jeudi soir au Mamac. Elles dureront dix jours. Cette année, la thématique s’est imposée aux organisateurs quand ils ont visionné les films : le coming out.

Benoît Arnulf, le directeur artistique du festival explique d’abord ce qu’est le «coming out»: «Un moment important, où un individu, qui a déjà fait un travail intérieur, révèle son homosexualité au monde, et en particulier à sa famille et à ses proches. Se pose la question de voir comment son entourage va réagir et déterminer la suite de la vie.» Une variété de réactions et de conséquences qui donne corps à des scénarios puissants.

De la comédie au drame

Les réalisateurs ne s’y sont pas trompés en proposant des regards différents: de la comédie avec Pas un mot de l’italien Ivan Silvestrini, au drame avec Zomer de Colette Bothof (en ouverture).

Parmi la soixantaine de projections qui se dérouleront surtout au Mercury, mais aussi au Mamac ou aux Arcades à Cannes, plusieurs temps forts à n’en pas douter.

Le documentaire de Vincent Boujon, Vivant. «Une pure merveille» pour Benoît Arnulf. C’est le portait de cinq séropositifs, qui vont tenter un saut en parachute. «Il se dit des choses qu’on avait peut-être jamais entendues avant au cinéma.»

Autre production marquante, Stand, «un très beau film sur la situation des homosexuels en Russie et dans les pays de l’Est, où des gens comme nous, traqués, sont obligés de se cacher. La réalité qu’il montre est effrayante.»

Un cinéma toujours politique

Mais le cinéma gay est-il toujours militant? Ne s’est-il pas embourgeoisé? Le mariage pour tous a-t-il fait tarir la force revendicatrice des homos? «Le cinéma queer (terme générique qui englobe les gays, les lesbiennes, les transgenres…) est un cinéma politique par essence puisqu’il donne à voir ce qui se voit peu, dans des contextes différents et qui peut engendrer des discriminations.»

Les organisateurs espèrent que le public sera encore au rendez-vous, (plus de 4.000 l’an dernier) d’un festival qui se décline aussi en expositions, théâtre et soirées. D’autant, ajoute Benoît Arnulf, que ce sont des films qu’on risque de ne pas voir ailleurs : «seuls 30% des longs-métrages sortiront en salles.»

Réalisateurs présents

En plus, le festival a invité 15 réalisateurs-artistes : «1/3 des films sont accompagnés. Une plus-value pour les spectateurs qui pourront poser directement leurs questions aux metteurs en scène. Les bonus du DVD, nous, on les a en live!»

Particularité de l’édition 2015, les films projetés seront en compétition. Pourquoi maintenant? «7 ans l’âge de raison, avant nous ne nous sentions pas capables de mettre en place une telle logistique.»

Le Canada est le pays invité d’honneur avec un documentaire inédit sur un Français qui est devenu une icône à Montréal pour avoir été le premier transformiste, «une star à l’égal de Catherine Deneuve.»

Avec tout ça, le public devrait voyager dans une palette d’émotions. Tabernacle!

Source : Nice matin



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