in

Fausse gay pride, vraie arnaque

L’offre d’emploi était alléchante. Un peu trop, même. Une boîte de Chemnitz (est de l’Allemagne) cherchait, au début de l’année, des spécialistes «de la publicité, du design, de l’événementiel, du management d’artistes, de la restauration, de l’aménagement d’intérieur et de la gastronomie». Le défi était ambitieux: le lancement d’un magazine de mode, accompagné d’un gala glamoureux à souhait et d’une dance party.

Huit personnes ont été recrutées par un sympathique couple gay: Stefan et Manuel. «Ils faisaient une bonne impression, raconte un membre de l’équipe au «Schwarzwälder Bote», ils nous avaient même inscrits à l’assurance maladie.» On indique aux employés que l’agence «était la petite filiale d’une grosse centrale à Zurich»: Rainbow Company.

Installés à Chemnitz depuis peu, les deux patrons, qui se disaient mariés, prétendaient avoir déménagé de leur Forêt-Noire natale, «trop homophobe» à leur goût.

ARDOISES

En fait, les deux hommes avaient surtout laissé un souvenir cuisant dans la région rurale du sud de l’Allemagne, près de la frontière suisse. En 2013, ils avaient lancé l’organisation d’une gay pride dans la petite ville d’Albstadt. Avec une petite équipe de bénévoles, ils s’étaient démenés pour monter l’événement, contacter des artistes et des sponsors. Sauf que la fameuse marche des fiertés, annoncée pour l’été 2014, ne s’était jamais concrétisée. Stefan et Manuel s’étaient évanouis dans la nature, en laissant des ardoises un peu partout. Les convocations de la police étaient restées lettre morte.

Et voilà que quelques mois plus tard, le duo réapparaît à l’autre bout de l’Allemagne. Le projet de revue au nom ronflant, «Sachsen ModeMagazin Fashion & Lifestyle», va tourner court encore plus rapidement que celui de la gay pride d’Albstadt. Quelques jours après leur embauche, les employés de l’agence reçoivent un coup de fil de la firme d’informatique qui a équipé leurs bureaux: cette dernière n’a pas été payée. Ils apprennent peu après que Stefan et Manuel ont été arrêtés et placés en détention provisoire – rattrapés par les créanciers de leur parade LGBT en Forêt-Noire.

«GROS SUISSE»

La mère d’un des deux hommes, qui servait de directrice exécutive, a fini par réunir tout le staff et le licencier collectivement. Selon elle, la maison-mère zurichoise a dilapidé tous les fonds de l’agence, soit les recettes de plusieurs contrats d’annonceurs et de sponsoring entre 200 à 3400 euros. Mais le «gros Suisse» de la Rainbow Company paierait les salaires en avril, a-t-elle assuré. Sauf qu’à Zurich, il n’existe évidemment aucune «Rainbow Company».

Source : 360



Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Royaume-Uni – condamné pour un meurtre homophobe, il devient gay et se marie avec un autre détenu

 »J’suis pas pédé ! » : de la pseudo virilité à l’homophobie latente, il n’y a qu’un pas