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 »L’homosexualité n’est pas un choix, c’est une orientation sexuelle normale »

L’émission Infrarouge du mardi 24 mars sur France 2 diffusera un documentaire intitulé « Homo ou hétéro, est-ce un choix ? ». Un film qui revient sur les dernières recherches autour de l’origine de l’homosexualité et fait le point sur l’influence de la génétique et de l’environnement familial sur cette variante de l’orientation sexuelle. Le psychiatre Philippe Brenot, directeur des enseignements de sexologie à l’université Paris-Descartes, a fait partie des conseillers scientifiques de ce documentaire. Il a aussi rédigé un livre, du même nom, pour en résumer les enjeux.

    Philippe Brenot est psychiatre. Il dirige les enseignements de sexologie à l’université Paris-Descartes.

Quel est l’objectif de ce livre et de ce documentaire ?
Le but est de clarifier la question de l’orientation sexuelle. Les gens ne savent pas distinguer l’identité sexuelle de l’orientation ou même du désir. Un homme homosexuel n’a aucun problème d’identité, c’est un homme, comme une femme hétérosexuelle est une femme. Quant à la question de l’orientation, l’hétérosexualité n’est pas la normalité. J’ai été stupéfait, au moment des Manifs pour tous, de prendre conscience qu’un tiers des Français pensaient que l’homosexualité, l’intérêt pour le même sexe, était une pratique perverse choisie délibérément. Alors que ce n’est pas un choix.

D’où vient alors l’homosexualité ?
Tout le monde en France pense au modèle freudien. Chez l’homme, ce serait l’attachement odipien à la mère et l’absence du père qui amènerait l’homosexualité. Mais ce n’est jamais qu’une impression de Freud. Des travaux menés sur de grandes populations soulignent que 30% des homosexuels répondent à ce schéma… tout comme 30% des hétérosexuels ! Donc bien sûr qu’il y a des facteurs psychogènes et que l’histoire de l’individu participe à la construction de l’orientation sexuelle, mais que les parents déculpabilisent : ils n’ont pas commis de « faute ». D’autres facteurs rentrent en ligne de compte.

Quels sont ces autres facteurs qui orientent la sexualité ?
La génétique en fait partie, comme les hormones. S’il y a un homosexuel au sein d’une fratrie, il y a statistiquement plus de possibilités qu’un autre le soit aussi. Et comme dans le monde la proportion d’homosexuels ne change pas, on peut penser que des facteurs biologiques, et pas seulement culturels, contribuent en partie à l’orientation sexuelle de l’adulte. Quoi qu’il en soit, ce n’est pas une anomalie, c’est une variante normale de l’orientation sexuelle. Pas question donc de l’éviter ni de « normaliser » les homosexuels avec des « thérapies réparatrices ». Au contraire, la vie homosexuelle doit être libre sans ostracisme.

Source : MetroNews



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