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Au Texas, un élève gay se fait exclure de son établissement

L’affaire, qui fit quelque bruit outre-Atlantique, est passée totalement inaperçue dans nos contrées. Voici les faits : un jeune lycéen texan, prénommé Austin, affiche ouvertement son homosexualité sur les réseaux sociaux depuis fin 2014. Coming out courageux, au point de créer une chaîne YouTube qui connaît un certain succès, et où il se montre en compagnie de son petit ami.

Comme on l’imagine, l’école privée luthérienne où il était scolarisé goûta assez peu pareille ostentation du « vice ». Le principal – informé sans doute par quelque délateur zélé d’allégeance pétainiste – ne tarda pas à lui imposer un ultimatum : à moins qu’Austin ne consentît à supprimer ses vidéos et effacer toute trace de ses mours messéantes, il serait expulsé de l’établissement. Refusant de « rentrer dans le placard », le jeune homme a dû trouver début février une nouvelle école.

Dans sa dernière vidéo, tissée d’une infinitude de pleurs et de jérémiades pseudo-philosophiques, le jeune homme déplore que son école puisse, du seul fait de son orientation sexuelle, le pousser à la sortie en toute légalité, « parce que c’est une école privée ». Ce qui fait son indignation suscite au contraire notre émerveillement. Vous rendez-vous compte ! Aux États-Unis, les personnes privées ont le droit d’administrer leur vie et leur commerce librement, sans souffrir l’immixtion harcelante de l’idéologie étatique !

Pour un citoyen français, accoutumé malgré lui aux vexations liberticides de notre temps, la perspective est onirique et quasi vertigineuse. Rappelons qu’ici, une telle audace aurait bien vite été refroidie en référé, sous l’opprobre général de la presse et l’ire des tribunards rivalisant d’obsessions mémorielles dans l’évocation tremblotante du triangle rose.

Car en France, c’est bien simple : le droit est là pour pré-fabriquer nos relations humaines. Voilà qui est fort aimable ! Cela nous évite l’embarras du choix. En droit du travail, l’on pourra théoriquement vous intenter un procès pour toutes sortes de « discriminations » à l’embauche (art. L1132-1 du Code du travail). Et puis ? Quelle sera la prochaine étape ? Devra-t-on aussi rendre des comptes sur la manière dont on choisit ses amis ?

Mais il y a mieux encore dans cette affaire. Par la presse, l’établissement s’est défendu en indiquant que les élèves avaient souscrit une « clause morale », laquelle stipule que l’école « se réserve le droit discrétionnaire [.] de mettre un terme à la scolarisation d’un élève qui s’impliquerait dans, promouvrait, soutiendrait ou tolérerait : la pornographie, l’immoralité sexuelle, l’activité homosexuelle ou bisexuelle [.] ».

Résumons : Austin a le culot inouï de s’élever contre les conséquences toutes consenties de ses propres inexécutions contractuelles. « La clause était dans le livret, mais cachée parmi mille autres choses », argue-t-il encore. En d’autres termes : il ne l’a pas lue. Ah mais ! nous ne lisons pas davantage les conditions générales de vente de tel ou tel produit. nous exposant ainsi au risque de déconvenues dont nous serions, par là même, les seuls responsables.

L’on songe, de même, aux coûteux caprices de la France, aujourd’hui peu disposée à livrer aux Russes les Mistral qu’elle leur avait pourtant promis. Étrange et inquiétant pays où l’oppression normative se mêle sans pudeur à la plus choquante désacralisation du contrat.

Source : Bd Voltaire




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