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Etats-Unis: premier jugement contre les thérapies pour  »guérir » les homosexuels

Vers une interdiction des thérapies voulant « soigner » l’homosexualitéaux Etats-Unis? Faire croire que l’on peut « guérir » les homosexuels via une thérapie pour les rendre hétérosexuels constitue une faute selon un juge de la Cour supérieure du New Jersey (nord-est des Etats-Unis), rapporte le site d’informations locales nj.com. Au-delà de l’injure aux personnes que ces thérapies disent pouvoir changer, cette assertion constitue surtout une fraude, a estimé la semaine dernière le juge Peter F. Bariso Jr.

L’affaire opposait d’anciens patients (quatre jeunes hommes et deux de leurs parents) à l’organisation Jews offering new alternatives for healing (Jonah) , qui prétend orienter les personnes homosexuelles vers des thérapeutes capables de guérir ce qu’elle interprète comme une maladie mentale. Autrement dit, il y a tromperie sur la marchandise.

Mensonges sur l’homosexualité

« Il s’agit d’une mauvaise interprétation et d’une violation de la loi de protection des consommateurs, car [cette organisation] fait la publicité ou vend des thérapies de conversion en présentant l’homosexualité non pas comme une variation normale de la sexualité mais comme une maladie ou un trouble mental », indique le magistrat dans son jugement. Il précise que les thérapeutes ne peuvent pas communiquer sur leur « taux de succès » puisqu’il n’existe « pas de base factuelle pour calculer ces statistiques ».

Charles S. LiMandri, l’avocat de l’organisation Jonah, estime au contraire dans le Huffington Post que les plaignants « étaient très contents du programme et se sont séparés de l’organisation en bons termes ». Pour lui, ces personnes sont ensuite « tombées entre les mains des militants homosexuels et ont porté plainte ». Et de souligner que ses clients « ne sont pas contre les homosexuels » mais veulent « aider ceux qui se sentent mal  » à « demander de l’aide ».

« Propos de charlatans » et situations avilissantes

Les six plaignants ont indiqué avoir subi des situations avilissantes et lourdes émotionnellement. Ils devaient notamment se mettre nus et frapper des photos de leurs mères.

David Dinielli, représentant de l’association Southern Poverty law center qui se bat pour les droits civiques et est à l’origine de la plainte, estime que cette décision de justice aura un impact au-delà de l’organisation poursuivie. « Elle est monumentale et dévastatrice pour l’industrie de la thérapie de conversion », a-t-il fait savoir. « Pour la première fois, un tribunal a jugé qu’il était frauduleux de dire à des clients qu’ils avaient un trouble mental qui était guérissable. C’est le principal mensonge utilisé par cette industrie pour colporter ses propos de charlatan à travers le pays ».

Source AFP




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