Trois questions à…
Quels liens entretient AIDES avec les publics LGBT ?
La communauté LGBT est très au fait des risques de contamination du virus du Sida, c’est un public qui a une bonne connaissance du sujet. Paradoxalement, c’est une communauté qui a des pratiques à risque, comme le sexe anal. On estime aujourd’hui qu’un tiers des contaminations se fait par des relations sexuelles non protégées entre hommes. Les LGBT sont des populations très vulnérables, particulièrement à cause des actes homophobes, et elles se mettent en danger parfois au péril de leurs vies.
Depuis quand participez-vous à la Culture Pride au Mans ?
Depuis sa création, en 2010. Nous coorganisons l’événement, avec Homogene, l’association LGBT 72. C’est aussi l’occasion pour moi et les 14 bénévoles de AIDES 72, de soutenir la Marche des fiertés. Bien sûr, pendant toute la durée du festival, nous menons des actions de prévention, en distribuant des préservatifs et en proposant des tests de dépistage rapide.
En quoi consistent ces tests de dépistages du VIH ?
Le TROD (Test rapide d’orientation diagnostique) permet d’avoir un résultat en 30 minutes maximum. Il est gratuit, confidentiel et permet de détecter la présence du virus, s’il est fait au moins trois mois après la dernière prise de risque. À AIDES 72, nous avons une permanence par mois au local. Mais 90 % de nos actions de dépistage se fait sur le terrain, lors de manifestations comme la Culture Pride. D’ici 2015, on va aussi recevoir des TROD pour dépister les hépatites B et C et la syphilis.
C’est prouvé scientifiquement que le dépistage permet de réduire considérablement les risques de transmission du virus. Et les traitements qu’on a aujourd’hui permettent aux séropositifs de continuer à vivre avec le VIH. Si chacun se faisait dépister, on pourrait éradiquer la propagation du Sida d’ici 2030.
Source : Ouest France
