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Le CGL Paris rapporte une agression lesbophobe

Un couple de femmes aurait été victime d’une agression lesbophobe samedi dernier soir dernier dans le 19ème arrondissement rapporte le CGL Parisdans un communiqué.

INSULTEES ET FRAPPEES, ELLES N’AURAIENT PAS ETE ASSISTEES PAR LA POLICE

Les deux femmes se promenaient le long du Canal de l’Ourcq (75019) samedi soir dernier aux alentours de 21h30. C’est alors que plusieurs hommes, dans cet endroit pourtant très fréquenté, les auraient insulté et frappé à la tête «dans l’indifférence générale avant que n’intervienne un cycliste et qu’elles puissent alors s’enfuir» souligne le CGL.

«Elles ont interpellé une patrouille de police qui ne les a pas escortées, pas plus qu’elle n’a tenté d’interpeller les agresseurs. Depuis elles ont porté plainte au commissariat du 19ème» indique encore le Centre.

LES VIOLENCES LESBOPHOBES, DES VIOLENCES HOMOPHOBES ET DES VIOLENCES FAITES AUX FEMMES

Cet épisode violent intervient après l’agression le 28 avril dernier dans un autre quartier populaire, celui du Parc de Belleville, des actrices trans’ du film Mourir comme un homme (article).

«Cette fois, il s’agit d’une agression lesbophobe. Ce type d’agression n’est pas isolé et d’autres lesbiennes ont été sauvagement agressées dans différentes villes en France et en particulier à Segré et Epinay-sous-Sénart» remarque le CGL. Le Centre souligne la spécificité de ce type d’agressions, une double discrimination et atteinte, celle à raison de leur orientation sexuelle mais aussi en tant que femmes.

«Les agresseurs ne supportent pas que ces femmes leur échappent, qu’elles puissent vivre et s’aimer sans avoir besoin d’un mâle dans leur intimité» déplore Christine Le Doaré, Directrice du CGL qui rappelle que la violence a l’encontre des femmes a été décrétée Grande cause nationale 2010.

Un comité de soutien appelle à se mobiliser le samedi 29 mai en proposant un pique-nique entre 18h30 et 22h00, sur le bord du canal, devant le restaurant « O KAY café », là où a eu lieu cette agression (*Petite place avant l’écluse, 41 quai de la Loire, Paris 19ème (métro Laumière ou Crimée).

«Cette initiative a pour objet de permettre aux deux femmes agressées de se réapproprier l’espace entourées de leurs amies et d’un soutien plus vaste, également d’interpeller les passants sur les actes sur lesquels ils ferment les yeux refusant d’apporter leur aide» précise le CGL.

Sur le sujet, SOS Homophobie avait en 2008 publié une première enquête nationale sur la lesbophobie.

La lesbophobie, dans ses dérives extrèmes, se manifeste par la pratique de viols ou agressions sexuelles. Le viol est alors perpétré, non pas tant pour sa dimension sexuelle visant à satisfaire le(s) agresseur(s), mais du fait de la dimension homophobe. Par ces violences, ces hommes agresseurs cherchent à signifier à ces femmes que leur homosexualité constitue une transgression et une atteinte à leur virilité et masculinité même. Le viol est qualifié alors de «correctif», à dessein de soi-disant «soigner» ces femmes de leur homosexualité. Il est aussi qualifié de «punitif» car il vise à punir ces femmes victimes pour leur non disponibilité sexuelle auprès des hommes.

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