La lutte contre l’Homophobie à l’Ecole s’intensifie

Coup double pour les associations qui ont été reçues lundi 15 février par Luc Chatel, Ministre de l’Education, et par le cabinet de Valérie Pécresse, pour l’Enseignement supérieur, à dessein de faire le point sur les questions de lutte contre les LGBTphobies en milieu scolaire.

ENSEIGNEMENT SUPERIEUR, «UN BILAN POSITIF A CONSOLIDER»
Au ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche, un premier bilan a été établi concernant la campagne d’affichage contre l’homophobie et la lesbophobie sur les campus, d’abord lancée en juin 2009 puis à nouveau par Valérie Pécresse, lors d’une conférence de presse en novembre dernier.

«Cette campagne a globalement reçu un bon écho au sein des établissements de l’enseignement supérieur, mais l’appui du Ministère reste nécessaire pour permettre encore aux associations de se saisir de la question des LGBTphobies, y compris face à des administrations locales qui y seraient défavorables» indique l’Inter-LGBT dans son communiqué. Les associations soulignent par ailleurs que la poursuite de campagne l’année prochaine semble acquise.

Au-delà, un travail supplémentaire sur une campagne centrée sur le problème du mal-être et de l’isolement des étudiants LGBT face à l’homophobie est envisagé comme les sur les problématiques liées à l’identité de genre, questions pour la première fois évoquées.

CAMPAGNE DANS LES LYCEES, POUR LA PREMIERE FOIS DANS LES COLLEGES ET LIBERTE PEDAGOGIQUE AFFIRMEE DANS LE PRIMAIRE
Toujours ce même jour et sur ce même sujet de la lutte contre les LGBTphobies à l’Ecole, les représentants de l’Inter-LGBT, du Collectif Education contre les LGBTphobies en milieu scolaire, de SOS homophobie et de l’association CONTACT Paris-IdF ont été reçues par Luc Chatel, Ministre de l’Education.

A la suite de cette rencontre, les associations ont salué «l’ensemble des avancées annoncées, dont nous souhaitons la concrétisation et la pérennisation» actant le lancement d’une campagne d’affichage du dispositif Ligne Azur dans les lycées et, «cela est nouveau», dans les collèges.
Si, «pour le Ministre, c’est dès les premières années de collège que les jeunes se posent des questions sur leur orientation sexuelle», pour les associations, «c’est même dès l’école primaire que les questions d’orientation sexuelle ou d’identité de genre doivent être abordées», moyen d’évoquer le débat qui a suivi l’indication par Luc Chatel de son jugement sur le caractère trop précoce d’une diffusion du film pédagogique «Le Baiser de la Lune» aux primaires.

Toutefois, le ministre semble avoir tempéré sa position après cette polémique, les associations rapportant que Luc Chatel «a réaffirmé sa confiance dans le professionnalisme des enseignants pour savoir répondre intelligemment et avec discernement aux interrogations des enfants, sans s’interdire d’utiliser les outils à leur disposition déjà existants».

Comme pour ses deux dernières éditions, la prochaine circulaire de rentrée reprendra les éléments incitant les personnels à lutter contre toutes les discriminations, y compris l’homophobie. Elle indiquera les coordonnées des deux associations agréées au niveau national (SOS homophobie et Contact) et le même sujet de la transphobie a été pour la première évoqué.

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