Le Canard Enchaîné dans son édition du 4 novembre revient sur l’autobiographie du dernier entrant à l’Assemblée nationale, l’ex judoka David Douillet, élu sur les bancs de l’UMP par le jeu d’une législative partielle dans les Yvelines.
Intitulée modestement L’Ame du conquérant (Robert Laffont, 1998), l’autobiographie de David Douillet dépeinte sur trois pages ce qu’il qualifie de «misogynie rationnelle». «Pour moi, une femme qui se bat au judo ou dans une autre discipline, ce n’est pas quelque chose de naturel, de valorisant» avance-t-il ajoutant que «Pour l’équilibre des enfants, je pense que la femme est mieux au foyer». Ses collègues féminines à l’assemblée apprécieront l’analyse faite par l’ancien sportif alors même qu’il siège la commission des affaires culturelles et de l’éducation au Palais Bourbon. «C’est la mère qui a dans ses gènes, dans son instinct, cette faculté originelle d’élever des enfants. Si Dieu a donné le don de procréation aux femmes, ce n’est pas par hasard» peut-on lire et «De fait, cette femme-là, quand elle a une activité professionnelle externe, pour des raisons de choix ou de nécessité, elle ne peut plus jouer ce rôle d’accompagnement essentiel. (…) Je considère que ce noyau est déstructuré. Les fondements sur lesquels étaient bâtie l’humanité, l’éducation en particulier, sont en partie ébranlés». Eric Zemmour, sorts de ce corps…
Mais David Douillet assume dans son livre même : «On dit que je suis misogyne. Mais tous les hommes le sont. Sauf les tapettes !». Pour se justifier sur ce passage, il avait expliqué à plusieurs reprises que le terme de «tapette» visait seulement «les hommes qui ne s’assument pas».
Ce retour aux écrits de David Douillet par le Canard intervient après l’usage d’un autre terme homophobe par un dirigeant sportif, le président du club de foot de Montpellier, Louis Nicollin qui avait qualifié un joueur adverse de «petite tarlouze».
Concernant toujours David Douillet, il vient d’être remis dans les cordes par un autre ancien sportif, Yannick Noah, où de son exil politique new-yorkais il a déclaré que «Le cirage de pompes ne m’attire pas. Je laisse ça à David Douillet, qui m’a taclé gratuitement il y a quelques jours».
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La première intervention de David Douillet à l’assemblée où l’on peut le voir entouré que d’hommes, dont notre ami Christian Vanneste derrière qui il siège, de quoi le rassurer sur la place des femmes dans la vie politique française…
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