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Lancement des dépistages rapides du VIH à Paris

Alors que le Conseil National du Sida a rendu en avril dernier un avis important faisant du traitement un moyen de prévention complémentaire au préservatif mais limité et complexe, le même CNS soulignait que cela ne pouvait se faire que par un dépistage accru des personnes concernées alors même que 30000 personnes en France ignoreraient leur séropositivité.

SI la ministre de la Santé ne cesse de se prévaloir d’une première implication associative dans la recherche communautaire, elle devra ce soir, lors de l’inauguration de la permanence de dépistage communautaire, expliquer comment les pouvoirs publics entendent accroitre significativement, et non symboliquement, le nombre de dépistage. La même Roselyne Bachelot pourra répondre aux griefs formulés par Act Up quant à l’absence de campagne de prévention de l’INPES ciblant la communauté gay depuis plus de deux ans comme l’absence de campagnes sur le recours aux Traitements Post Exposition (TPE) ou sur les primo-infections, coïnfections, surinfections…

Présenté en novembre dernier, le projet COM’TEST vise à expérimenter, avant sa généralisation éventuelle, l’usage de tests de dépistage rapide (TDR) du Sida qui permettront, en trente minutes après un simple prélèvement de sang au niveau du doigt, de connaître le statut sérologique des personnes ainsi dépistées. Contrairement aux tests salivaires, cet outil de dépistage, via un recueil d’une goute de sang à l’extrémité d’un doigt, a une fiabilité équivalente aux tests classiques. Il doit être effectué, pour être certain, après un délai de trois mois après une éventuelle exposition au VIH. L’originalité et la spécificité de l’expérimentation présentée réside davantage encore dans le lieu de dépistage et le personnel assurant ces actes : des bénévoles de Aides, spécialement formés, qui opéreront dans les locaux de l’association.

L’expérimentation se déroule sur 18 mois, 1000 personnes devraient être testées par TDR. En cas de résultat positif, les personnes testées seront orientées pour faire un test traditionnel et assurer le suivi médicalisé.

D’autres études sont menées en parallèle, notamment sur l’utilisation de TDR dans les services d’urgence ou sur l’usage, avéré ou non, chez les gays d’autotests qui ne sont pas fiables. CitéGAY a participé à cette étude via une cohorte issue de son lectorat, les données sont en cours de traitement.

Les TDR sont déjà utilisés en Amérique du Nord, Suisse, Grande-Bretagne, ou encore en Espagne. Concernant la permanence parisienne, les personnes désireuses d’avoir recours à ce mode de dépistage, anonyme, gratuit et rapide peuvent se rendre dans le local dédié de Aides les mercredis de 18h00 à 21h00 et les samedis de 11h00 à 14h00. (AIDES, 26 rue du Chateau Landon – Paris. M° Chateau Landon ou Louis Blanc. Tél : 01 43 72 75 94).

EN SAVOIR PLUS

Le site dédié de Aides : depistage.aides.org.

Le site de l’ANRS : www.anrs.fr.

Le site de Aides : www.aides.org.

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Notre Portail Prévention : http://prevention.citegay.com.





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