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Les politiques se penchent opportunément sur la recherche contre le VIH

Le rendez-vous aura lieu cet après-midi à 16h30. L’adresse ? Le Palais de l’Elysée, rue Saint-honoré. Cet après-midi donc, Nicolas Sarkozy s’entretiendra avec les deux lauréats français du Prix Nobel de Médecine, les professeurs Françoise Barré-Sinoussi et Luc Montagnier. Légitime, soit, concernant l’attribution du prestigieux prix et que «C’est la première fois depuis 1980 qu’un Prix Nobel de médecine est décerné à une équipe française» comme le souligne le communiqué élyséen.

Pour autant, la recherche française est malade, les blouses blanches soulignant tant la faiblesse des budgets que l’absence de perspectives et de postes sur le territoire national et au sein de la recherche public pour les plus jeunes d’entre eux.

Sur le sujet de la recherche contre le VIH et de ses budgets, Roselyne Bachelot, qui tout en félicitant les lauréats au micro de RMC hier, a avancé qu’elle avait «majoré de façon extrêmement significative les crédits dédiés aux programmes hospitaliers de recherche clinique, c’est là que se passe la recherche concrète».

Or, comme le soulignaient déjà les associations plus tôt dans l’année et comme l’a une nouvelle fois fait remarquer en marge de l’attribution du Nobel Jean-François Delfraissy, directeur de l’Agence française de recherches sur le sida et les hépatites (ANRS), les crédits alloués à la recherche contre le VIH ont diminué. «Alors que la recherche bio-médicale est l’objet d’une nouvelle vision, d’une réforme de nos instituts de recherche, ce prix Nobel doit rappeler à nos gouvernements que le pourcentage à consacrer à la recherche sur la santé et le biomédical en général doit pouvoir être légèrement augmenté pour rattraper ce qui se fait dans les autres pays européens», a-t-il dit. Il a également souligné «(espérer) que Françoise Barré-Sinoussi, impliquée dans le programme de recherche sur le vaccin à l’ANRS, pourra bénéficier des financements nécessaires pour rester dans la compétition internationale».

Act Up avait également dans son communiqué reproché, à juste titre, le désengagement de l’Etat dans la recherche contre le VIH : «en 2008, le Ministère de la Recherche a baissé les crédits de l’Agence Nationale de Recherche contre le Sida et les hépatites virales (ANRS) de 40 millions d’euros annuels à 37,6 millions, soit une diminution de près de 6% ; et le Ministère des Affaires Etrangères a baissé les siens de 3 millions à près d’1,5, réduisant sa contribution de 50%».

Les récipiendaires, Françoise Barré-Sinoussi et Luc Montagnier, recevront leur prix le 10 décembre prochain à Stockholm.

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