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Triste anniversaire : le Sida découvert il y a 25 ans

Le 20 mai 1983, le Pr Montagnier et son équipe de l’Institut Pasteur publiaient dans la revue Science un article relatif à un nouveau virus qui frappait alors majoritairement des homosexuels, des natifs haïtiens, des hémophiles et des héroïnomanes. Un an plus tard, le Pr Gallo et son équipe du National Cancer Institute de Bethesda isolait le virus connu depuis sous le nom de VIH.

Après les querelles initiales sur la paternité de cette découverte, les professeurs Luc Montagnier et Robert Gallo ont de concert dénoncé à Paris, à l’ouverture d’un colloque, la lenteur des progrès face à l’épidémie. Il n’est pas question d’une «célébration» mais d’une «commémoration» face à «l’équivalent d’un tsunami mensuel avec 200000 morts par mois» soit 28 millions de personnes décédées depuis 1981.

«L’argent est toujours un problème, mais aujourd’hui c’est un plus grand problème», selon le Dr Gallo, particulièrement en France, numéro 2 mondial de la recherche sur le sida, où le budget annuel de la recherche sur les vaccins est selon Jean-François Delfraissy, directeur de l’Agence nationale de recherche sur le sida et les hépatites virales (ANRS), qui coordonne la recherche française, de 5 millions d’euros. Aux Etats-Unis, ce même budget est de 600 millions de dollars !

«Le virus est toujours là» a rappelé le professeur Montagnier même si Alice Dautry, présidente de l’Institut Pasteur, a souligné que «jamais pour une maladie autant d’argent et autant d’énergie n’ont été mis dans la recherche».

Mais le manque d’accès des populations du sud aux médicaments, les effets secondaires importants des trithérapies, et l’échec en septembre des essais du vaccin le plus prometteur imposent aux scientifiques de rappeler la difficulté de la tâche. Difficulté scientifique face à un virus extraordinairement complexe, difficultés financières et budgétaires et difficultés politiques également.

Malgré les «énormes progrès qui ont abouti aux traitements d’aujourd’hui», avec leurs limites, Françoise Barré-Sinoussi, chef de l’unité de Régulation des infections rétrovirales à l’Institut Pasteur, a fait part de sa «frustration de ne toujours pas avoir de candidats vaccins valables, ce qui montre bien la grande nécessité du retour à la recherche fondamentale si on veut développer de nouvelles stratégies vaccinales».

Au final et en l’état actuel, la lutte contre l’épidémie passe plus que jamais par les traitements antirétroviraux et par la prévention, même si «il y a un certain nombre d’indicateurs qui laissent à penser qu’il y a une recrudescence à nouveau de cas d’infection et donc ça montre combien il faut continuer à mobiliser les gens autour de cette infection et des modes de prévention».

Actuellement, plus de 33 millions de personnes vivent avec le VIH dans le monde. Toutes les dix secondes, une personne meurt du sida.

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