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Des données toujours inquiétantes en prélude de la Journée Mondiale contre le Sida

Gilles Brücker, Directeur général de l’Institut de veille sanitaire, signe l’éditorial du Bulletin épidémiologique hebdomadaire qui fait le point en prélude de la Journée Mondiale contre le Sida sur la situation de l’infection à VIH/Sida en France pour l’année 2006.

Pour le professeur Brücker, «Près de 25 ans après l’identification des premiers cas de sida en France et surtout 10 années après l’introduction des multi-thérapies antirétrovirales, l’infection à VIH semble marquer le pas en France. Enfin !». Le nombre de nouveaux diagnostics VIH identifiés en 2006 est en légère baisse (6 300 contre 6 700 en 2005), confirmant la tendance observée entre 2004 et 2005 souligne l’INVS.

Toutefois, les chiffres ne sont toujours pas bons concernant les contaminations par voie homosexuelle alors que des diminutions sont significatives pour les autres populations. Les homosexuels représentent 29% des nouveaux diagnostics et la prévalence du VIH y est près de 100 fois supérieure à la moyenne nationale. «Il faut impérativement promouvoir toutes les stratégies de réduction des risques et rester intransigeant sur la protection des rapports sexuels, surtout lors des rencontres nouvelles, par Internet ou dans des lieux dédiés, où le multipartenariat et la baisse de vigilance génèrent une part majeure de ces nouveaux diagnostics. Dans cette population, où la seule promotion des mesures de prévention ne suffit pas, il devient nécessaire d’évaluer et de mettre en place de nouvelles approches, notamment celles de réduction des risques. La seule stabilité du nombre de nouveaux diagnostics dans cette population entre 2005 et 2006 peut-elle être considérée comme un succès ? Sans doute pas» tempère l’INVS.

La stabilisation du nombre de découvertes de séropositivité chez les homosexuels en 2006 est un constat encourageant, après une période d’augmentation de ce nombre entre 2003 et 2005 et dans un contexte d’augmentation des comportements à risque. «Cependant, les hommes homosexuels restent la seule population pour laquelle on n’observe pas de diminution des découvertes de séropositivité et la seule pour laquelle l’âge moyen au diagnostic n’augmente pas, signe d’un renouvellement plus important des séropositifs dans cette population» prévient l’INVS.

L’INVS recommande ainsi qu’une politique de Réduction Des Risques soit mise en place auprès des homosexuels là où les associations s’opposaient depuis des années sur cette possibilité, comme l’usage de nouveaux modes d’actions. L’évaluation des actions ne peut aller que de pair.

De son coté, le Conseil National du Sida (CNS) a appelé vendredi dans un communiqué à «la refonte du dispositif de dépistage français» en donnant la possibilité d’utiliser les tests rapides comme d’effectuer des dépistages en dehors des lieux traditionnels constitués par les CDAG et le milieu hospitalier.

Pour l’INPES, la campagne en direction des homosexuels pour ce 1er décembre est déclinée de la campagne grand public et destinée à réaffirmer à la communauté gay que le VIH est toujours là. Elle s’appuie sur trois outils construits autour de la même annonce : «Chaque jour en France 4 homosexuels sont contaminés par le virus du sida. Le virus est toujours là. Protégez-vous.». La photographe retenue pour cette campagne est Nan Goldin, l’objectif avancé étant de «donner une image positive, voire glamour, de la prévention et d’événementialiser cette campagne» prévient l’institut.

EN SAVOIR PLUS

Le Bulletin épidémiologique hebdomadaire (Format PDF) : www.invs.sante.fr.

Le site l’INPES : www.inpes.sante.fr.

Notre Portail Prévention : http://prevention.citegay.com.

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