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L’Inter-LGBT reçue par François Bayrou pour l’UDF

Christophe Lefèvre, président de l’inter-associative, et Alain Piriou, porte-parole, ont rencontré François Bayrou président de l’UDF, hier mardi 20 juin 2006, à quelques jours de la Marche des fiertés lesbiennes, gaies, bi et trans, dont le mot d’ordre sera « Pour l’égalité en 2007 ! ».

Dans un communiqué, l’Inter-LGBT relate cette entrevue et rappelle ses principales revendications qu’elle a défendu face au leader du parti centriste : accès au mariage pour les couples de même sexe, reconnaissance de l’homoparentalité, lutte contre les discriminations à l’école et dans le monde du travail, implication de la France contre les persécutions des personnes LGBT dans le monde, droits des personnes trans.

François Bayrou a indiqué que «l’UDF travaillait à une proposition sur une union civile signée devant le maire, aux droits équivalent à ceux ouverts par le mariage, mais s’oppose à ce jour à l’ouverture du mariage civil proprement dit aux couples de même sexe. Le président de l’UDF s’est déclaré opposé à l’ouverture de l’adoption conjointe par les couples de même sexe, mais souhaite qu’il ne soit pas allégué de l’orientation sexuelle d’une personne célibataire candidate à l’adoption pour lui refuser l’agrément. Il soutient une réforme de l’autorité parentale qui permettrait, avec l’accord des parents biologiques, un partage de l’autorité parentale avec un tiers, dans des conditions plus larges que celles actuellement prévues par la loi. Enfin il condamne la signature par des députés UDF de la pétition des parlementaires contre l’homoparentalité.». Si le droit à l’adoption semble fermé, une solution proche de la méthode anglaise des Partenariats civils donnant les même droits que le mariage semble être avancée par François Bayrou pour tout à la fois refuser que l’institution du mariage soit ouverte aux couples de même sexe tout en portant les droits des pacsés à un niveau équivalent.

Sur les autres sujets, François Bayrou se déclare «favorable à des dispositifs d’écoute et de soutien en direction des jeunes qui s’interrogent sur leur sexualité, et souhaite que les pouvoirs publics s’engagent pour « faciliter la vie » des personnes trans. Il a indiqué que l’UDF soutiendra les revendications de l’Inter-LGBT en matière d’amélioration du pacs, comme la fiscalité des successions ou l’ouverture du droit à la pension de réversion».

Cette entrevue est la quatrième d’une tournée des partis républicains par les associations LGBT, après des rencontres avec le PS, le PCF et le PRG lundi dernier, qui a exprimé son accord avec l’ensemble des revendications militantes. L’Inter poursuivra ces rendez-vous politiques avec Yann Wehrling, secrétaire national des Verts, ce mercredi 24 juin.

Toutefois, et alors même que Valérie Pécresse, députée et Porte-parole de l’UMP, a échaudé et mis en colère les associations lundi dernier lors d’un point de presse, le président du principal parti de la majorité, Nicolas Sarkozy, vient d’annuler, sans motif, l’entretien prévu ce jeudi 22 juin avec l’Inter-LGBT comme celui annoncé avec GayLib.

Ce rendez-vous était demandé depuis janvier rappelle les associations qui déplorent «la piètre qualité du dialogue avec l’UMP, qui ne semble décidément pas faire de la lutte contre les discriminations et pour l’égalité des droits une de ses priorités» ajoutant que «Jusqu’au 24 juin, Nicolas Sarkozy dispose néanmoins des moyens de démontrer le contraire : il ne s’agit que d’une question de volonté politique.».

Lundi dernier, lors du traditionnel point de presse hebdomadaire du principal parti de la majorité, Valérie Pécresse, Porte-parole du mouvement, avait rappelé que «L’UMP est aujourd’hui majoritairement en faveur d’un père, une mère, un enfant». Les associations reprochent au gouvernement et sa majorité des signes opposés répétés : prises de positions individuelles, rapport de la mission parlementaire sur la Famille, Entente parlementaire UMP/UDF opposé au mariage gay et à l’homoparentalité etc. Sur la question du mariage entre personnes de même sexe, et alors même que les partis de gauche adoptent cette ouverture dans leurs projets présidentiels, le discours de l’UMP restera, sauf intervention contraire de Nicolas Sarkozy avant la Marche de Fiertés, à une réponse de normand : «il n’y a pas encore de prise de position officielle de l’UMP dans son ensemble».

A ne pas vouloir se positionner avant la Marche des Fiertés, l’UMP a toutes les chances de subir une forte opposition des participantEs et militantEs qui devraient être plus de 500000 à défiler samedi. Bien que GayLib, mouvement LGBT associé à l’UMP, adhère aux revendications associatives, leur participation risque de recueillir un accueil glacial, Valérie Pécresse n’ayant pas manqué, par opportunisme politique ou personnel, d’annoncer à la presse que l’UMP participerait à la manifestation via le char de ses militants roses.

CitéGAY est une nouvelle fois partenaire de la Marche des Fiertés de samedi prochain.

Marche des Fiertés LGBT de Paris – samedi 24 juin 2006
Départ à 13h30 : Montparnasse – Place du 18 juin 1940,
Boulevards Montparnasse, St-Michel, St-Germain, et Henri-IV
Arrivée : Place de la Bastille.

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