Historiquement peu enclin aux revendications communautaires sous prétexte d’universalisme ou d’opposition idéologique de faits considérés comme relevant de la vie privée et de positions individuelles, le Parti Communiste fait sa revendication culturelle sur le sujet.
Aussi, hier, lundi 12 juin 2006, l’Inter-LGBT a poursuivi sa tournée des partis républicains. Après avoir rencontré François Hollande, premier secrétaire du Parti Socialiste, en début du mois, l’Inter a rencontré le Parti communiste français, en la personne de Richard Sanchez, membre du comité exécutif national du PCF en charge des luttes contre les discriminations, accompagné des membres du bureau de la commission « Libertés, démocratie, lutte contre les discriminations ».
De cette réunion, l’inter-associative a pris acte de la validation par le Congrès du PCF de certains principes qu’elle défend : l’ouverture du mariage et de l’adoption à tous les couples, indépendamment de leur orientation sexuelle ou de leur identité de genre ; la lutte contre toutes les discriminations, y compris en raison de l’orientation sexuelle ou de l’identité de genre ; réforme de l’autorité parentale ; de la situation des personnes transgenres ; du droit d’asile et d’une condamnation par la diplomatie française des atteintes aux droits fondamentaux des personnes LGBT dans le monde.
Sur le plan constitutionnel, et au risque de dénaturer l’universalisme de la constitution, Richard Sanchez s’est déclaré d’accord avec l’objectif d’enrichir le principe d’égalité défini par l’article 1 de la Constitution, en y intégrant tous les motifs de discrimination. Contrairement au PS, le PCF accueille favorablement l’ouverture de l’insémination artificielle aux couples de femmes.
Au plan politique, Richard Sanchez a répondu que «toute participation du PCF à une majorité politique ne pourrait se faire sans la volonté de prendre à bras le corps la question de toutes les discriminations, en évoquant une grande cause nationale de cinq ans sur ce thème.», l’
