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Le SNEG réagit à l’intention du gouvernement d’interdire les poppers

Suite à l’annonce Mercredi 29 Juin du projet d’interdire totalement la vente des poppers sur le territoire français, le SNEG fait part de son étonnement dans un communiqué publié peu après.

 

Dans un premier temps l’association exprime son incompréhension vis-à vis de la raison invoquée, à savoir une hausse de consommation de 1,4% chez les 28-64 ans les 5 dernières années, alors que la consommation de drogues classées elles dans la catégorie des stupéfiants, explose de manière bien plus préoccupante :

 

« 13 millions de français déclarent avoir consommé du cannabis, dont 1 million se déclarent usagers réguliers ! Tandis que le débat sur sa dépénalisation est relancé une énième fois, en pleine période pré-électorale, cette mesure contre les poppers, produit non stupéfiant, licite, répondant à un marché légal selon le décret du 22 mars 1990, témoigne de l’échec patent et de l’incapacité du gouvernement en matière de lutte contre les drogues dures, illicites, tenues par un marché sous-terrain et une économie parallèle. »

 

Le SNEG souligne que ni lui ni les autres associations qui agissent sur le terrain n’ont été consultés avant l’annonce d’Etienne Apaire, et rappelle qu’il s’est toujours attaché, dans un souci de prévention, à communiquer, grâce à diverses campagnes sur la dangerosité des poppers, notamment lorsqu’ils sont associés à des vaso-dilatateurs.

 

Dans un deuxième temps le SNEG constate que l’interdiction de 2007 n’a pas été utile, et qu’au contraire elle a encouragé les consommateurs à se retourner vers la vente en direct ou en ligne sur Internet pour commander à l’étranger des produits contenant les nitrites les plus dangereux.

 

Enfin le SNEG dénonce une interdiction qui aura pour effet d’inciter les usagers à se diriger vers une consommation de véritables stupéfiants et produits illicites, via un marché parallèle qui échappe à la réglementation nationale :

 

« En interdisant les poppers, le gouvernement incite les consommateurs d’un produit licite et régulé à se tourner vers la consommation de produits illicites relevant d’une économie parallèle. Si les adhérents du SNEG, fabricants, grossistes et détaillants sont pénalisés dans l’économie de leur entreprise moyennant un encadrement de prévention de leur clientèle, cette mesure donne toute latitude aux acteurs de la commercialisation de produits illicites, à la dangerosité démultipliée, répondant au trafic de stupéfiants sans le moindre accompagnement sanitaire. »

 

L’association condamne une « mesure à caractère répressif qui, par delà son effet d’annonce en conférence de presse de la MILDT reprenant les résultats du Baromètre Santé 2010 de l’INPES et de l’OFDT, démontre l’incapacité à lutter efficacement contre les vrais produits stupéfiants à forte dangerosité ».

 

Pour le SNEG, ce n’est pas cette mesure qui résoudra « l’échec des autorités en matière de lutte contre les stupéfiants, tant sur le volet sanitaire que sur le volet économique ». Il réclame la suspension de cet arrêté et demande à « être entendu et consulté par Etienne Apaire, président de la MILDT et Xavier Bertrand, ministre de la Santé ».

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